Bonne nouvelle pour les petites, toutes petites et moyennes entreprises : la certification QSES sera opérationnelle dès les premiers mois de 2017. Actuellement, l'Institut marocain de normalisation (Imanor) est en train de mettre les dernières touches au label. Ce dernier est conçu selon différentes dispositions des normes internationales : l'ISO 9001 sur la qualité, l'ISO 14001 pour l'environnement, l'OHSAS 18001 sur la sécurité au travail et enfin l'ISO 26000 portant sur la responsabilité sociétale. L'objectif derrière la mise en place de cette nouvelle certification est une mise à niveau globale des petites structures, leur permettant ainsi d'être plus performantes et plus compétitives. En effet, le manque de compétitivité qui plane sur l'activité des PME/TPE a interpellé les décideurs, ce qui a permis à l'Imanor de passer à l'action. Ainsi, il est tout à fait naturel que le label QSES découle d'une nécessité, surtout que l'économie marocaine est essentiellement dynamisée par les petites et moyennes entreprises. Contacté par ALM, Abderahim Taibi, directeur général de l'Imanor, a confirmé que l'idée même d'un label de ce genre aurait été impulsée par les grands acteurs économiques du pays qui souhaitent que leurs fournisseurs TPE/PME soient plus performants en termes de management, qualité, sécurité et aussi en matière d'environnement. «Les petites structures n'ont généralement ni les moyens ni le temps pour se mettre en conformité avec des exigences qui ne sont pas souvent prioritaires pour leurs clients réels ou potentiels, ce qui crée une situation de blocage pour les deux parties. De ce fait, la norme QSES s'est limitée aux exigences essentielles des normes internationales», explique Abderahim Taibi. Ce dispositif taillé sur mesure et destiné exclusivement aux petites structures renforcera certainement leurs performances. Toutefois, il n'est pas accueilli à bras ouverts par tous. Le projet de mixer les normes internationales a été contesté par l'Association des certificateurs marocains (ACM), qui s'est justifié sur un communiqué mentionnant que le délai de mise en place du label était trop court, à savoir qu'une norme internationale nécessite généralement des années de travail avant qu'elle ne soit opérationnelle. A noter que l'Imanor s'était donné jusqu'à la fin d'année 2016 pour la réalisation du label et sa mise en place définitive. Par ailleurs, le projet sera adopté à partir de 2017. Cependant, d'après Abderahim Taibi, il est toujours en phase d'enrichissement. Une occasion pour permettre à d'autres organismes d'ajouter leur pierre à l'édifice en alimentant le document par de nouvelles propositions. Maryem Laftouty (Journaliste stagiaire)