L'affaire de l'Office de Développement des Coopératives rejoint les dossiers en cours devant la Cour spéciale de justice (CSJ). L'ex-directeur est accusé de malversations et d'irrégularités dans la gestion de l'Office. L'ex-directeur de l'office de développement des coopératives, Ahmed Aït Hadout, et le chef du service d'études au sein de la même administration ont été mis en état d'arrestation sur ordre d'un juge d'instruction de la cour spéciale de justice et incarcéré à la prison civile de Salé. Les deux responsables avaient été présentés par le procureur du Roi près la CSJ le même jour en compagnie de neuf autres cadres de l'ODECO au juge d'instruction qui a décidé de poursuivre les premiers en état d'arrestation et les neuf autres en état de liberté. L'affaire de l'ODECO avait commencé au mois de juin dernier lorsque l'ex-directeur avait été démis de ses fonctions sur ordre du ministre de l'économie sociale des petites et moyennes entreprises et de l'Artisanat, chargé des Affaires générales du gouvernement. Une décision qui avait été prise suite à la découverte de malversations et de certains abus dans la gestion financière et administrative de l'office découverts grâce à un audit réalisé par l'Inspection Générale des Finances concernant la période située entre 1998 et 2000 sur demande du ministère de tutelle. Suite à sa révocation, le directeur de l'ODECO avait manifesté son refus de quitter son poste sous prétexte que sa nomination avait été faite par Dahir et que le ministre de tutelle, Ahmed Lahlimi, n'avait pas l'autorité de mettre un terme à ses fonctions. Il déclencha alors une campagne médiatique contre la décision du ministre. Rappelons que Ahmed Aït Hadout est un membre du Mouvement Populaire et est considéré comme l'un des cadres les plus importants de ce parti dont il a dirigé la campagne électorale durant les élections législatives du 27 septembre. L'audit réalisé par l'IGF a retenu des irrégularités qui ont concerné la gestion du budget de l'office dont les relations avec l'Association Marocaine d'Appui et de Promotion de la Petite Entreprise (AMAPPE) et l'utilisation non-conforme à la procédure de certains dons financiers d'organismes internationaux au profit de l'ODECO. Néanmoins, certains connaisseurs affirment que depuis sa nomination en tant que directeur de l'ODECO en 1995, Aït Hadout avait réussi à créer une nouvelle dynamique au sein du secteur des coopératives au Maroc.