Le Maroc et huit autres pays arabes se retirent du 4ème sommet arabo-africain à cause de la présence de l'emblème du Polisario dans les salles de réunions Le Maroc et huit autres pays arabes ont claqué la porte du 4ème sommet arabo-africain. L'événement qui se tient en Guinée Equatoriale se fera ainsi sans le Royaume ni l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Bahreïn, le Qatar, le Sultanat d'Oman, la Jordanie, le Yémen et la Somalie. Le retrait de ces pays intervient en protestation contre la présence de l'emblème du Polisario dans les salles de réunions. Selon le ministère des affaires étrangères et de la coopération (MAEC), les représentants du Maroc et les huit pays arabes ont été contraints de se retirer du sommet pour ne pas cautionner le non-respect des principes de l'action arabo-africaine et ne pas être comptables devant l'histoire du renoncement aux acquis communs. «La participation aux activités organisées par les deux parties, en tant que l'un des principes inhérents au respect de l'unité territoriale des Etats, doit se limiter aux seuls pays membres de l'ONU, chose qui n'a pas été respectée à travers la présence de l'emblème d'une entité fantoche aux salles de réunions», précise le MAEC. D'ailleurs, la plupart des pays ont soutenu cette position claire et conforme aux principes du droit international, dont en premier lieu le respect de la souveraineté des Etats et de leur unité territoriale. «Le Maroc et les autres pays arabes, qui ont annoncé leur retrait du sommet, ont toujours été et demeurent totalement conscients de l'importance du partenariat arabo-africain, des enjeux qu'il représente pour le renforcement de la place de ces deux groupements et de leur rôle dans l'instauration de la paix et de la stabilité dans le monde et pour répondre aux aspirations des peuples au développement et à la préservation de la dignité du citoyen arabe et africain tout en respectant la souveraineté des Etats, leur unité territoriale et leur traitement sur le même pied d'égalité», souligne la même source. Les responsables ont déploré le fait que les efforts responsables et sincères déployés par ces pays, ainsi que par d'autres Etats, pour imposer le respect de ces principes consacrés par les précédents sommets arabo-africains, n'aient pas été concluants. «Le Royaume du Maroc et d'autres pays arabes et africains ont veillé à apporter tout le soutien et garantir les meilleures conditions pour le succès de ce sommet qui se tient dans ce pays africain ami et renouvellent leur grande considération à la Guinée Equatoriale, président, gouvernement et peuple, pour les grands efforts déployés dans ce sens», conclut le ministère des affaires étrangères et de la coopération. Il faut préciser que le sommet arabo-africain à Malabo qui se déroule cette année sous le thème «Ensemble pour un développement durable et une coopération économique», aura de faibles chances d'aboutir à de grandes décisions en l'absence de plusieurs grands pays comme le Maroc. Pour rappel, les deux précédentes éditions se sont déroulées respectivement en Libye en 2010 et au Koweït en 2013. Bahreïn : Le Maroc jouit d'un statut qu'un mouvement séparatiste ne peut jamais atteindre «Le Maroc jouit d'une histoire rayonnante dans le soutien des pays africains», a déclaré le ministre bahreïni des affaires étrangères, Cheikh Khalid Bin Ahmed Al-Khalifa, soulignant qu'un mouvement séparatiste ne peut jamais atteindre un tel statut. «L'histoire du Royaume du Maroc dans le soutien des pays africains en cas de besoin est rayonnante. Un statut et une position noble et généreuse qu'un mouvement séparatiste ne peut jamais atteindre», a écrit Cheikh Khalid Bin Ahmed Al-Khalifa sur son compte «Twitter». Cette déclaration du ministre bahreïni, relayée par les médias locaux, intervient en réaction à l'annonce par le Maroc et huit autres pays arabes, à savoir l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Bahreïn, le Qatar, le Sultanat d'Oman, la Jordanie, le Yémen et la Somalie, de leur retrait du 4ème sommet arabo-africain qui se tient en Guinée Equatoriale, à cause de la présence de l'emblème d'une entité fantoche dans les salles de réunions.