105 parties ont à ce jour ratifié l'Accord de Paris et d'autres sont à venir. De même, 90 pays ont déclaré des contributions formelles. Un succès inattendu pour la présidence de la COP22 et qui accélère l'entrée en vigueur de l'Accord de Paris. Une semaine qui s'annonce chargée et engageante pour les participants à la COP22. A partir de ce lundi, les concertations se tiendront à leur plus haut niveau apportant un complément au travail engagé durant la première semaine de l'événement. La première étape de la COP22 a été marquée par une dynamique «action et négociation». Le bilan de la mi-étape confirme pleinement la détermination de l'ensemble de la communauté internationale à s'engager en faveur du climat. C'est ce que confirment conjointement Salaheddine Mezouar, président de la COP22, et Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de la convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques. Les deux représentants ont salué l'élan maintenu des ratifications. 105 parties ont à ce jour ratifié l'Accord de Paris et d'autres sont à venir. De même, 90 pays ont déclaré des contributions formelles. Un succès inattendu pour la présidence de la COP22 et qui accélère l'entrée en vigueur de l'Accord de Paris. «C'est un grand pas vers une plus forte implémentation de l'Accord de Paris. Nous accélérons les démarches pour finaliser tout le travail au plus tard en 2018», indique Mme Espinosa lors d'un point de presse en marge de la COP22. Les négociateurs travaillent d'arrache-pied à Marrakech. Plusieurs initiatives ont été présentées durant les six derniers jours démontrant l'engagement des pays à bâtir un monde résilient aux changements climatiques. Citons dans ce sens l'initiative «Water Of Africa», lancée par le Maroc en partenariat avec la BAD, afin de rendre justice au continent africain à travers l'adoption d'un plan d'action spécifique qui mobilisera différents partenaires politiques, financiers et institutionnels internationaux. Par ailleurs, un coup d'accélérateur a été donné aux projets initialement prévus. Prenons pour exemple le financement des technologies. Plus de 30 projets d'émissions portant sur des transferts de technologie ont été approuvés par le Fonds pour l'environnement mondial (GEF). Le montage financier de ces projets serait de 188,7 millions de dollars assurés par la GEF et 5,9 milliards de dollars en co-financement. Concernant le volet adaptation, Patricia Espinosa a indiqué que 10 projets pour la mise en œuvre des technologies adéquates ont également été admis, soit un financement de 79,7 millions de la GEF et 299,8 millions en co-financement. La première phase de la COP a connu par ailleurs l'opérationnalisation du Comité de Paris sur le renforcement des capacités en vue de mettre en œuvre les contributions déterminées au niveau national en 2017. De même, les pays développés ont fixé un programme biennal pour poursuivre l'intégration du genre dans les politiques et les actions climatiques. Notons que de nombreux engagements supplémentaires ont été apportés au titre de la première semaine de la COP22. La coalition d'affaires «We Mean Business», représentant 471 entreprises avec une capitalisation boursière de 8 milliards de dollars, a pris 1.000 engagements relatifs à l'action climat. Aussi, la société indienne Dalmia Cement et le groupe d'assurance suisse Helvetia s'engagent à utiliser 100% d'énergie renouvelable dans leurs opérations. Les deux entités rejoignent à cet effet le RE100, initiative de collaboration mondiale avec plus de 80 entreprise les plus influentes du monde.