L'ISCAE a publié un livre qui rassemble tous les actes du colloque international sur l'économie déléguée. À lire. L'Institut supérieur du commerce et de l'administration d'entreprise (ISCAE) a édité récemment un livre rassemblant les actes du Colloque international sur l'économie déléguée, organisé le 25 avril 2001. Ce livre de 100 pages contient l'intégralité des interventions des participants à ces assises aussi bien dans la séance plénière que dans les ateliers. Ce condensé, qui rassemble les avis, approches ou autres commentaires de professeurs universitaires, chercheurs, maires et gouverneurs aussi bien français que marocains, est un véritable guide de la méthodologie de gestion déléguée du service public au privé. Une initiative qui mérite toutes les louanges puisqu'elle permet à tous ceux qui n'ont pas assisté à ce colloque de retrouver tous ses actes dans une seule publication. Sans oublier que ce manuel constitue un outil précieux pour les chercheurs, les chefs d'entreprise et les décideurs politiques concernés par les innovations dans les systèmes de gestion des services publics. À travers les thèses développées par les intervenants, on constate que ce colloque a servi à faire un bilan de l'expérience de l'économie déléguée dans les pays développés et à évaluer les premiers pas des pays émergents dans ce genre de gestion. Concernant le Maroc ce livre est très instructif dans la mesure où l'expérience de la concession est une tradition ancienne dans notre économie. Le directeur général des collectivités locales, Mohamed Brahimi, rappelle avec pertinence le cas de la Société marocaine de distribution d'eau, de gaz et d'électricité. Connue par ses initiales «SMD», cette entreprise a été créée en 1914 par un groupement de sociétés. Et, comble du hasard, ce groupement était piloté alors par La Lyonnaise des eaux., Celle-là même qui est devenue le pionnier de la première concession au Maroc moderne avec la Lydec en 1997. D'ailleurs Abdellah Aqallal, son directeur des ressources humaines, a retracé le bilan de cette expérience qui, somme toute, réussit bien dans les services qu'elle offre aux usagers. Ce qui va dans le sens de l'ensemble des intervenants qui louent la gestion par le privé des services publics détenus depuis longtemps par l'Etat. Que ce soit dans la distribution de l'eau ou de l'électricité, dans le transport urbain ou dans la télécommunication (Méditel), le désengagement de l'Etat en faveur du privé a donné la primeur à la rentabilité et à la qualité de service. Comme l'a si bien dit le directeur de l'ISCAE, la gestion déléguée est un modèle de développement qui offre beaucoup d'opportunités aux pays émergents comme le Maroc». Raison de plus pour lire ce livre qui vaut beaucoup plus que son prix par les thèses consistantes d'éminents professeurs et chercheurs.