Le Maroc fait son entrée parmi le premier tiers des pays ayant le meilleur environnement des affaires. Cette avancée a été mise en relief dans le dernier rapport de Doing Business 2017. Arrivant 68ème dans le classement global élaboré par la Banque mondiale et ciblant 190 pays, le Maroc semble avoir nettement amélioré son score sur plusieurs niveaux. «En valeur absolue, le Royaume améliore son score et réduit son écart en s'approchant des résultats «des meilleures pratiques» (distance to frontier). Ainsi, le score du Maroc est passé de 65,82 dans le Doing Business 2016 à 67,50 dans le Doing Business 2017», apprend-on de la Banque mondiale qui précise que ce résultat provient des cinq récentes réformes adoptées. En effet, le Maroc a renforcé la protection des investisseurs minoritaires en clarifiant les structures de propriété et de contrôle et en exigeant une plus grande transparence des entreprises. Ainsi, les réformes ayant distingué le Maroc dans le Doing Business ne sont autres que celles relatives à la simplification de la création d'entreprises, l'enregistrement de titres fonciers, la mise en place d'un système d'évaluation de la solvabilité des emprunteurs, la protection des actionnaires minoritaires et la simplification des procédures d'importation. Sur le plan régional, le Maroc devance largement l'Algérie et la Tunisie qui arrivent respectivement 156ème et 77ème sur l'échelle du Doing Business 2017. S'agissant du Maghreb, la Banque mondiale note quand même une amélioration de l'environnement des affaires dans des contextes socio-économiques très variés. «L'élan actuel au Maghreb tend vers une amélioration de l'environnement des affaires et cela devrait contribuer à des économies plus ouvertes et dynamiques. Notre expérience internationale a démontré que le secteur privé, en particulier les Petites et moyennes entreprises, est le véritable moteur pour la création d'emplois et l'inclusion sociale. Favoriser un bon environnement des affaires dans le Maghreb est essentiel pour répondre au niveau élevé de chômage, notamment chez les jeunes et les femmes de la région», a déclaré Marie Françoise Marie-Nelly, directrice de la Banque mondiale pour les pays du Maghreb. La Tunisie suit le même trend bien qu'elle ait perdu deux places dans le classement. Malgré les défis auxquels la Tunisie a fait face, ce pays a amélioré son score absolu. Il est passé de 63,91 à 64, 89, notamment suite à l'adoption d'une réforme clé pour l'amélioration de son système d'évaluation de la solvabilité des emprunteurs. Pour rappel, les Emirats Arabes Unis est le pays dont l'économie est la mieux classée dans la région Mena. Les Emirats se situent à la 26ème place du classement Doing Business. La tendance globale du Mena démontre que 15 des 20 économies de la région ont mis en œuvre au moins une réforme facilitant l'environnement des affaires au cœur de la dernière année, soit un total de 35 réformes. Selon la Banque mondiale, ce chiffre est nettement plus élevé que la moyenne annuelle de 19 réformes au cours des cinq années précédentes. L'institution financière fait par ailleurs observer que les économies de la région ont, en moyenne, de bons résultats dans l'octroi de permis de construire et le raccordement à l'électricité. «L'achèvement des formalités pour construire un entrepôt dans la région prend en moyenne 130 jours – par rapport à 156 jours à l'échelle mondiale», explique la Banque mondiale. Malgré ces avancées, la région a du chemin à faire, notamment en termes d'obtention de prêts, de la protection des investisseurs minoritaires et de la création d'entreprises.