La Journée internationale de lutte contre la corruption que le Maroc célèbre à l'instar des autres pays partout dans le monde, le 9 décembre de chaque année, est l'occasion pour tous ceux qui s'intéressent à ce fléau de sonner l'alarme quant à sa prolifération affirmant que, selon leurs observations, il ne régresse pas dans notre pays. La Journée internationale de lutte contre la corruption que le Maroc célèbre à l'instar des autres pays partout dans le monde, le 9 décembre de chaque année, est l'occasion pour tous ceux qui s'intéressent à ce fléau de sonner l'alarme quant à sa prolifération affirmant que, selon leurs observations, il ne régresse pas dans notre pays. Aussi, avaient-ils annoncé, le 6 janvier 2004, à l'occasion d'une autre journée dédiée à la lutte contre la corruption, mais à caractère local, que le Maroc avait nettement régressé en ce domaine. Ainsi, ils avaient annoncé que, selon le rapport annuel de Transparency international (TI), le Royaume aurait reculé en matière de lutte contre la corruption et que cette association internationale classe le Maroc à la 77ème position dans "l'indice de perception" de la corruption alors que, dans son rapport précédent, notre pays occupait la 70ème position. Il s'agit donc d'un recul de 7 points, selon Transparency International qui précise qu'il n'a obtenu que 3.2 points sur dix dans l'échelle établie par cette organisation. Aussi, la situation serait catastrophique selon les observateurs de TI puisque la corruption se serait installée dans le pays comme une réalité qui est même tolérée dans certains cas. D'ailleurs, depuis que le Maroc a commencé à parler de la lutte contre ce phénomène, rien n'a vraiment changé. Cela s'explique, selon les observateurs, par le fait que, jusqu'à maintenant, la lutte contre la corruption n'a pas dépassé le cadre de la sensibilisation des citoyens contre les dangers de la prolifération de la corruption. Des risques que Transparency Maroc résume dans quelques points à savoir que la corruption met en péril le fonctionnement de la société et freine son développement ; elle discrédite les acteurs politiques et affaiblit les chances d'évolution et de consolidation du secteur privé ; elle sape le fondement moral de la société ; elle viole les droits fondamentaux des citoyens ; elle renchérit les services, fausse les prix et tue la concurrence ; et elle subvertit la loi et fragilise ses défenseurs. Aussi, la lutte contre la corruption n'est pas uniquement un choix qui correspond à la nouvelle voie que le Maroc a choisi pour s'acheminer vers la modernité et la prospérité, mais elle constitue une nécessité pour que le pays puisse vraiment décoller économiquement et assurer son développement social. Mais, la solution de la sensibilisation et l'éducation ne suffisent pas pour combattre le danger de la corruption. Elle doit être accompagnée d'une stratégie basée sur la sanction des fraudeurs qui font de la corruption une pratique habituelle et tolérée dans leurs activités. Mais, pour y parvenir, il faut, d'un côté, renforcer l'arsenal juridique avec une loi anti-corruption, et de l'autre, réfléchir à la création d'un véritable organe spécialisé dans la lutte contre la corruption au sein de notre système judiciaire comme c'est le cas dans plusieurs pays du monde. En deux mots : institutionnaliser la lutte anti-corruption.