Du nouveau du côté de la Mutuelle générale du personnel des administrations publiques (MGPAP). Le bureau d'administration a décidé à partir du 21 octobre de modifier les horaires de réceptions des dossiers de maladies au niveau des délégations régionales et de l'administration centrale. Ainsi, les adhérents pourront déposer leurs dossiers de 8h à 15h30. Quant aux raisons de ce choix, la MGPAP explique dans un communiqué publié mardi 18 octobre «qu'elle veille, à travers cette décision, à l'amélioration de la qualité de réception des adhérents et du traitement de leurs dossiers en dépit du blocage perpétué par le directeur de la CNOPS refusant l'octroi aux employés de ces bureaux situés au Maroc profond des codes d'accès au système d'information «Esquif», contraignant les adhérents à se déplacer aux délégations régionales, et augmentant la marge d'erreur lors du traitement des dossiers de maladie». Le président du conseil d'administration de la MGPAP, Abdelmoula Abdelmoumni, a une fois de plus exprimé sa colère vis-à-vis de la CNOPS en pointant du doigt l'intransigeance du directeur de la Caisse «comme une attitude inhabituelle allant à l'encontre de la volonté de Sa Majesté le Roi Mohammed VI de renforcer la politique de proximité». Ce dernier reconnaît que cette décision permettra certes d‘améliorer le traitement des dossiers, mais ce au détriment des employés de la mutuelle qui seront amenés à dépasser leurs horaires légaux de travail. M. Abdelmoumni a également souligné que «la mutuelle a opté pour cette alternative «éprouvante» afin d'amoindrir la souffrance des adhérents, en attendant une solution définitive à ce problème». Côté chiffres, la Mutuelle a fait savoir que le nombre annuel des dossiers de maladie traités est passé de 650.000 en 2008 à 1.300.000 en 2015, dont 60% ont été traités au niveau des services externes de la MGPAP. En outre, il a été procédé au traitement de plus d'un million de dossiers de maladie en 2016, «malgré l'iniquité flagrante du directeur de la CNOPS ayant bloqué, depuis mars dernier, 56 codes d'accès au système d'information «Esquif» aux employés œuvrant au niveau de 54 villes du Royaume, ainsi que 11 employés du secteur commun mis à la disposition de la MGPAP», peut-on lire dans le communiqué. Qu'en est-il de la CNOPS? Contacté par ALM, la Caisse n'a pas souhaité se prononcer pour le moment sur ce communiqué qui comporte, selon elle, «de graves accusations qui ne resteront pas sans suite». Rappelons que pour la gestion des accès au système d‘information, conformément à l'article 24 de la loi 08.09, la CNOPS a pris des mesures pour assurer une authentification fiable et individualisée de tous les agents chargés de la traçabilité et de la liquidation des dossiers de prise en charge et de soins de ville. La CNOPS avait fait savoir que toutes les mutuelles ont respecté cette orientation sauf la MGPAP qui autorise à des tiers dans des collectivités territoriales à accéder au système Esquif alors que la convention de délégation de gestion CNOPS-Mutuelles interdit à celles-ci de déléguer aux tiers les missions d'Assurance maladie obligatoire.