La croissance devrait rebondir en 2017. C'est ce qui ressort du rapport publié par la Banque mondiale en fin de semaine. L'institution financière a mis en avant le plan durable d'assainissement des finances publiques adopté par le Maroc depuis 2013. Ainsi grâce à ce plan et à la baisse des prix de pétrole, le double déficit a reculé et les réserves de change ont augmenté selon le rapport. La banque souligne qu'a moyen terme le renforcement du secteur privé et la création d'emplois boostée par le secteur privé ainsi que la réduction des inégalités et l'accroissement de la «prospérité partagée» sont les défis primordiaux à appréhender. Si la croissance économique a accusé un net ralentissement en 2016 après une bonne performance en 2015, la Banque mondiale a mis en exergue «la libéralisation réussie des prix des carburants (essence et gazole) et d'autres efforts d'assainissement des finances depuis 2013». Cette libéralisation a permis de résorber le déficit budgétaire et la balance extérieure des paiements s'est améliorée. Le déficit budgétaire en baisse La banque précise qu'en poursuivant sur le même rythme, le déficit budgétaire devrait être ramené à 3,5% du PIB en 2016. Ceci est à attribuer aux bonnes performances en matière de recettes et d'une réduction continue des subventions à la consommation. En outre, la maîtrise des dépenses et en particulier les transferts des entreprises publiques conditionne l'objectif budgétaire de fin d'année. Selon le même rapport la dette devrait être stabilisée à environ 64% du PIB. Au niveau du déficit commercial la banque évoque une baisse à 7% au cours de la première moitié de 2016. En revanche, les réserves internationales du Maroc ont augmenté. Ils ont atteint 24,9 milliards de dollars, l'équivalent de 7,3 mois d'importations à la fin du 1er semestre 2016. En 2017, le déficit budgétaire devrait connaître un recul pour atteindre 3% du PIB. Cette baisse devrait être accompagnée d'un «renforcement du budget des administrations centrales et locales dans sa conception et son exécution afin d'améliorer la fourniture et l'efficacité des services publics comme le prévoit la nouvelle loi organique budgétaire». Positionnement du Maroc à l'échelle mondiale Le potentiel des industries nouvelles telles que l'automobile, l'aéronautique et l'expansion des entreprises marocaines en Afrique de l'Ouest sont les principales performances qui permettront au Maroc de renforcer sa position dans la chaînes de valeur mondiales. La banque met en évidence la nécessité de l'approfondissement des réformes structurelles ciblant, entre autres, les gains en productivité, la réduction du chômage des jeunes, et la participation des femmes au marché du travail. Leila Ouchagour (Journaliste Stagiaire)