Omar Balafrej démissionne de la direction générale du Technopark Casablanca pour éviter le conflit d'intérêts Ils ne sont que deux mais ils démarrent leurs mandats sur les chapeaux de roue. Les deux députés de la FGD (Fédération de la gauche démocratique) Omar Balafrej et Mustapha Chennaoui vont demander la suppression des pensions de retraite des parlementaires ainsi que des ministres. «Cela faisait partie de notre programme électoral pour lequel nous avons été élus. Nous allons donc demander la suppression des retraites à la fois des parlementaires et des ministres», affirme Omar Balafrej, député FGD à la Chambre des représentants. Ce dernier ne précise pas pour autant comment il compte s'y prendre. A deux seulement, les élus de la FGD auront besoin de soutien auprès d'autres groupes parlementaires au cas où ils décident d'aller jusqu'au bout de leur entreprise en présentant une proposition de loi. En tout cas, la suppression des retraites des parlementaires ou encore celles des ministres ne sera pas une mince affaire. Le débat ne date pas d'aujourd'hui au sein de la scène politique. A la fin de l'année 2015, une polémique était née autour de ce sujet après une déclaration plutôt maladroite de la part de la ministre déléguée en charge de l'eau sur le plateau d'une émission télévisée. Quelque temps après, une pétition fait son apparition sur le Web et parvient même à recueillir plus de 50.000 signatures pour l'interdiction des retraites des parlementaires. Le groupe parlementaire du PPS (Parti du progrès et du socialisme) dépose une proposition de loi où la pension des retraites est maintenue pour l'ensemble des parlementaires mais en repoussant la date de versement des pensions de retraite à 60 ans. Mais le projet a été mis aux oubliettes depuis. En attendant de connaître le sort de son projet, M. Balafrej s'adapte déjà à sa nouvelle vie de parlementaire. Omar Balafrej qui office depuis de longues années en tant que directeur général du Tachnopark Casablanca, s'apprête à quitter son poste. «je vais démissionner de la direction générale du Technopark. J'abandonne ainsi un boulot plutôt bien ruménéré avec 50.000 DH de salaire mensuel mais je dois le faire vu que je serais en conflit d'intérêt avec mon mandat de député sachant que l'Etat est actionnaire au Technopark», explique le député FGD. Si ce dernier est déterminé à supprimer les pensions de retraite des parlementaires, pas question cependant de toucher à leurs indemnités mensuelles. «Je n'ai pas de rente ni une autre activité professionnelle. Comment vais-je subvenir aux besoins de ma petite famille si je renonce à mon salaire de parlementaire», conclut Balafrej. Il faut préciser enfin que la retraite des parlementaires avoisine les 8.000 dirhams alors que le salaire des députés pendant tout leur mandat dépasse, quant à lui, les 35.000 dirhams.