En dépit des deux places gagnées, le rapport publié par le World Economic Forum (WEF) met en exergue quelques axes à améliorer pour le Maroc. Il s'agit d'abord de l'enseignement supérieur, l'accès au financement, la bureaucratie, l'insuffisance de l'innovation et la corruption. Le Maroc en 5ème position des pays africains les plus compétitifs. C'est ce qui ressort du rapport publié par le World Economic Forum (WEF) en milieu de semaine. Ce classement révèle que le Maroc se place devant l'Algérie en 7ème position et la Tunisie en 8ème place. Au niveau mondial, le Maroc se place à la 70ème place. Le rapport qui s'intitule «The global competitiveness report 2016-2017» se base sur une étude approfondie de 138 économies mondiales. Le Maroc gagne donc 2 places par rapport à 2015. Détails. Du chemin reste à faire Le Maroc est par contre dans la moyenne concernant les institutions en se classant à la 50ème place. Pour ce qui est de l'environnement macroéconomique le pays est à la 49ème place. En dépit des deux places gagnées, le rapport met en exergue quelques axes à améliorer pour le Maroc. Il s'agit d'abord de l'enseignement supérieur, l'accès au financement, la bureaucratie, l'insuffisance de l'innovation et la corruption. Sur 138 pays le Maroc est 124ème en matière d'efficience du marché de l'emploi et 104ème en matière d'éducation supérieure. Des points certainement négatifs mais il faut souligner que ces mêmes éléments ont connu une amélioration par rapport à l'année précédente. En effet, en matière d'enseignement supérieur, le Maroc a pu améliorer son classement. Les pays les mieux classés Dans le classement général, Le Maroc se positionne à la 71ème place, entre la Hongrie 69e et le Sri Lanka 68e. Trois pays occupent respectivement la première, la seconde et la troisième places. Il s'agit de la Suisse, Singapour et les Etats-Unis avec des scores qui avoisinent un indice global de 6 sur une échelle de 1 à 7. La Suisse reste à la tête de ce classement pour la huitième fois consécutive et surclasse ainsi les autres économies mondiales. Au niveau de la région MENA, les Emirats Arabes Unis se classent 16èmes, tandis que le Qatar occupe la 18ème place, l'Arabie Saoudite 29ème et le Koweït 38ème. Le Tchad, la Mauritanie et le Yémen ferment la marche. Le rapport met en exergue la contradiction entre, d'une part, un contexte mondial marqué par des tensions sociales et politiques, la montée des inégalités dans le monde, et le sentiment d'incertitude pour le futur, qui agissent sur la croissance qui reste lente et d'autre part, un monde qui d'un point de vue historique compte moins de maladies, moins de conflits, et plus prospère que jamais. En définitive, ledit rapport presse les responsables de créer des conditions nécessaires pour retrouver la croissance. Index global de compétitivité Le rapport met en évidence les principales problématiques des économies émergentes. Le WEF se base sur trois index subdivisés en 12 critères, à savoir les institutions, les infrastructures, l'environnement macroéconomique, la santé et l'éducation, l'enseignement supérieur et la formation, l'efficience du marché, l'efficience du marché de l'emploi, l'accès au financement, les technologies de l'information, le volume du marché, et la capacité à l'innovation. Cet indice est fondé sur une méthode de classement dite «les piliers de la compétitivité», introduite depuis l'année 2007 par la Fondation basée à Genève. Pour rappel, le classement de compétitivité n'est pas établi par le seul Forum économique mondial, d'autres institutions effectuent ce type de rapport, notamment l'IMD, institution helvétique et concurrent du Forum. Leïla Ouchagour (journaliste stagiaire)