Les pourparlers de paix entre le gouvernement soudanais et la rébellion sudiste se sont ouverts lundi à Machakos, au Kenya, pour parvenir à une trêve après un mois de sanglants combats. Karthoum et les rebelles devaient signer ce lundi un accord de cessez-le-feu temporaire, le premier du genre depuis le commencement de la guerre civile au Soudan en 1983, ont déclaré les médiateurs kenyans, les représentants de l'Union africaine et de l'Autorité intergouvernemental de développement (IGAD). L'accord, ont-ils affirmé, devait être signé au premier jour de la reprise des négociations de paix dans la ville de Machakos. Cette trêve – temporaire - doit couvrir la durée prévue des négociations, soit environ cinq semaines. Des discussions entre le gouvernement et l'Armée populaire de libération du Soudan (SPLA) avaient été suspendues en septembre, à la suite de la prise par la guérilla d'une ville de garnison stratégique, Torit. Depuis, les combats dans le sud s'étaient multipliés. L'armée soudanaise avait affirmé dimanche avoir repris aux rebelles des petites localités, dont la principale base de ravitaillement de la SPLA, Amrouk « Nos troupes ont infligé à l'ennemi de lourdes pertes en vies humaines et en équipement et ont saisi un grand nombre d'armes, dont des chars et des pièces d'artillerie que l'ennemi a abandonné » indiquait un communiqué de l'armée. Avant de récupérer les positions de Labloua, Koujour Edlou et Amrouk, dans l'Etat d'Equateur-oriental, l'armée loyaliste avait déjà annoncé la reprise de Torit la semaine dernière. Des pertes qui auraient poussé la rebellion à retourner à la table des négociations, qui n'engloberont que les régions du sud. Le nord-est du Soudan n'est pas pour autant épargné par les combats, depuis la prise de contrôle par un groupe rebelle de la ville d'Hammachkourb début octobre.