La suppression des passages à niveau de la voie ferrée se fait à grande vitesse. La campagne ayant démarré depuis six ans visait à réduire presque de moitié les 521 passages à niveau existants au niveau national. Le Maroc devrait compter 265 passages à niveau à l'horizon 2025. La première partie du programme qui s'est étalée sur cinq ans a affiché de bons résultats. L'Office national des chemins de fer indique avoir supprimé, entre 2010 et 2015, 158 passages à niveau. Ce chiffre dépasse toutes les attentes, puisque l'objectif initial était fixé à 102 passages à niveau. Ainsi, l'ONCF a franchi un grand pas dans le déploiement de la campagne visant principalement la sécurisation de la traversée des voies. Il ne reste à ce jour que 98 passages à niveau à remplacer par la construction d'ouvrages d'art et des déviations par aménagement de routes d'ici 2025. La dernière suppression en date est celle du passage à niveau n°4001. Il a été remplacé par un pont-route, opérationnel depuis quelques semaines, au niveau de la porte n°3 du port de Casablanca. Outre la suppression, l'Office a équipé 180 passages à niveau avec des systèmes d'annonce et de fermeture automatiques des barrières (SAFA). L'ONCF a, par ailleurs, construit plus de 750 kilomètres de clôtures anti intrusions et 12 ouvrages de franchissement pour piétons. Ces travaux effectués par l'ONCF sur la période 2010-2015 ont porté sur un coût global de 1,5 milliard de dirhams. Les efforts déployés ont eu un impact positif. Les travaux d'aménagement ont permis de diminuer de 29% le nombre global des accidents de personnes. Le nombre d'accidents survenus dans les passages à niveau a diminué pour sa part de 87%. L'ONCF note, dans ce sens, une diminution de 94% du nombre de morts ainsi qu'une baisse de 44% du nombre d'accidents de personnes en pleine voie. Rappelons que l'engagement de l'ONCF en termes de sécurisation de la traversée de voie ne cesse de se renforcer. L'ONCF a adopté, à cet effet, un nouveau programme pour la période 2016-2020 intégrant un plan spécifique pour le renforcement de la sûreté au niveau des emprises ferroviaires.