Entretien avec Hicham Dguig, sélectionneur national de Futsal ALM : Le Maroc se qualifie pour la deuxième fois à la Coupe du monde de Futsal qui aura lieu en Colombie du 10 septembre au 1er octobre prochains, comment se déroule la préparation pour cet événement? Hicham Dguig : Justement, c'est notre deuxième qualification à la Coupe du monde après celle qui s'est déroulée en 2012 en Thaïlande. Nous étions rassemblés à Ifrane depuis le 8 août, et l'équipe nationale de Futsal a ainsi effectué plusieurs stages de préparation et matchs amicaux. Il s'agit de la dernière étape des préparatifs de notre équipe nationale avant de se rendre au Portugal pour affronter le 24 août 2016 en match amical la formation portugaise. Ces rencontres amicales vont permettre aux joueurs de mieux mesurer leur niveau et évaluer leur performance sur le terrain. Après ce parcours de préparation, comment évaluez-vous l'équipe nationale aux niveaux africain et mondial ? En général, je suis content de la performance de l'équipe qui a prouvé qu'elle est capable de hisser le drapeau marocain aux niveaux arabe et africain. Maintenant nous devons tracer une autre piste avec une bonne stratégie pour construire une équipe de Futsal solide capable de défendre les couleurs nationales au niveau mondial. Car pour constituer une équipe bien performante avec un niveau bien élevé, il faut un travail de longue haleine. Il faut mettre en place un programme bien ferme sur plusieurs années. Pour le moment, nous sommes les champions d'Afrique, mais sur le plan mondial, nous avons encore du pain sur la planche. Car, il nous faut beaucoup de temps pour arriver à un niveau mondial. Dans quel état d'esprit vous trouvez-vous par rapport à ce rendez-vous mondial ? Et quelles sont vos chances? Franchement, je crains que tout soit remis en cause si on ne réalise pas de bons résultats en Coupe du monde. Car, la mission s'avère très difficile en Colombie. L'équipe se trouve dans le groupe F, groupe de la mort, aux côtés de l'Espagne, championne du monde et championne d'Europe, l'Iran, champion d'Asie et l'Azerbaïdjan. Et tout le monde est conscient que le niveau de ces formations est très élevé par rapport aux équipes africaines. Sinon, tout ce que je peux vous affirmer, c'est que nous sommes déterminés à défendre nos chances et les couleurs nationales devant ces équipes si fortes et expérimentées. Vous avez vu le Futsal évoluer, quel regard portez-vous sur cette discipline ? Nous avons encore des difficultés à franchir. Au niveau d'infrastructure, nous manquons de salle. Nous n'avons pas encore de salle réservée pour les matches de Futsal. Aussi, il n'y a pas de soutien financier permanent, c'est-à-dire que nous n'avons pas de sponsors pour financer les besoins de l'équipe afin de travailler dans les meilleures conditions. Justement, qu'en est-il de vos liens avec la FRMF ? Y-a-t-il un soutien financier ? Je n'ai rien à reprocher à notre Fédération royale marocaine de football (FRMF). Elle est toujours là pour nous aider. Elle a mis à notre disposition tous les moyens nécessaires pour nous entraîner dans les meilleures conditions. Ainsi, la direction technique nationale a mis à notre disposition des cadres techniques qui nous assistent.