«L'opération débutera par une promotion pilote de soixante lycéens. Chaque filière intégrera une trentaine d'élèves d'orientation scientifique». Dès septembre prochain, deux nouvelles filières s'ajouteront à la liste des spécialités du baccalauréat professionnel. Il s'agit du baccalauréat professionnel en solaire photovoltaïque et du baccalauréat professionnel en solaire thermique. Elles seront, dès la rentrée scolaire 2016-2017, intégrées aux formations dispensées par l'Institut de formation professionnelle aux métiers des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (IFMEREE) d'Oujda. La mise en place de cette nouvelle spécialité s'inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de la formation professionnelle 2021. Elle a fait par ailleurs l'objet d'une convention cadre signée, vendredi 29 juillet à Rabat, par le ministère de l'éducation nationale et de la formation professionnelle, la Fédération des industries métallurgiques, électroniques et électromécaniques (FIMME), la Fédération nationale de l'électricité, de l'électronique et des énergies renouvelables (FENELEC), ainsi que l'IFMEREE d'Oujda. Il s'agit là d'une première au Maroc. Cette expérience vise à répondre aux besoins des professionnels et des entreprises opérant dans le domaine des énergies renouvelables. «L'opération débutera par une promotion pilote de soixante lycéens. Chaque filière intégrera une trentaine d'élèves d'orientation scientifique», déclare Jamal Eddine El Aloua, secrétaire général du département de la formation professionnelle au ministère de l'éducation nationale et de la formation professionnelle. Et de poursuivre que «le volet technique va être dispensé à l'IFMEREE. D'autre part, les élèves poursuivront leur programme pédagogique classique (langues et matières scientifiques) au niveau du lycée Isly Oujda ». Dans le même contexte, d'autres filières du baccalauréat professionnel seront bientôt intégrées au cursus académique, et ce à partir de la rentrée 2017-2018. Ces nouvelles formations professionnelles porteront sur les filières de l'éolien et des domaines de l'efficacité énergétique. Elles seront déployées dans les établissements de formation professionnelle à travers le Royaume, notamment dans les IFMEREE de Tanger et Ouarzazate. Par la même occasion, le ministère de tutelle a conclu avec les entreprises privées et associations 18 conventions. Ces partenariats tournent autour de la création de nouveaux centres de formation par apprentissage, notamment dans les secteurs d'habillement, d'hôtellerie, de restauration et de gardiennage. Certains de ces centres de formation seront dédiés aux jeunes déscolarisés, issus des quartiers et communes cibles de l'Initiative nationale de développement humain (INDH). Ces conventions, dont la durée de mise en œuvre s'étale entre 2016 et 2021, visent à consacrer à l'entreprise un rôle majeur dans la formation de ses propres ressources qualifiées. Selon le ministère de tutelle, «l'entreprise constitue un espace privilégié de formation qui renforce le partenariat entre le secteur public et le secteur privé. Ceci permet également de conforter l'offre sectorielle en matière d'apprentissage et d'insérer facilement les jeunes dans la vie active». Maryem Laftouty ( journaliste stagiaire)