Selon le rapport de la Cnuced sur le développement économique en Afrique Financement et dette sont les deux axes principaux du dernier rapport élaboré par la Conférence des nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced). Lancée jeudi 21 juillet, cette étude examine les problématiques fondamentales du financement du développement en Afrique, en l'occurrence l'endettement international, la dette intérieure et la viabilité de la dette. Ciblé par cette analyse, le cas du Maroc a été relevé à plusieurs reprises, notamment en termes de viabilité de la dette à long terme et ratios d'endettement. En établissant une corrélation entre le revenu national brut et le stock de la dette extérieure, il ressort que le Royaume figure parmi les sept «pays peu endettés». Selon le classement portant sur une comparaison moyenne entre les période 2006-2009 et 2011-2013, le Maroc se situe en 5ème position devancé par le Botswana, LE Cap-Vert, le Kenya et l'île Maurice. Les deux places restantes sont occupées respectivement par les Seychelles, et l'Afrique du Sud. Le rapport classe également le Maroc parmi les pays ayant intéressé les investisseurs étrangers au niveau africain et ce au même titre que le Ghana, l'Egypte, le Nigeria et la Zambie. En termes de partenariats public-privé, le Maroc arrive 2ème sur 28 pays africains avec des investissements de l'ordre de 27,5 milliards de dollars, et ce sur la période 1990-2014. La Cnuced indique par ailleurs dans son rapport que les plus grands projets de cession ont été observés au Maroc, en Tunisie, en Afrique du Sud et en Egypte, soit une valeur estimée à plus d'un milliard de dollars. Notons que la Cnuced a émis en marge de son rapport des recommandations concrètes pour les gouvernements africains et leurs partenaires extérieurs. La finalité étant de contribuer à assurer la viabilité de la dette publique des pays africains. A cet effet, la Cnuced a mis en garde contre le surendettement. Selon la Cnuced, les Etats africains devraient faire appel à de nouvelles ressources pour financer leur développement, notamment les envois de fonds et les partenariats public-privé, et lutter contre les flux financiers illicites, l'organisation met en garde aussi contre l'endettement de certains pays, qui paraît insoutenable. «Il faudra mobiliser au moins 600 milliards de dollars par an pour réaliser les objectifs de développement durable en Afrique», apprend-on du rapport.