C'est avec la libéralisation du secteur des télécommunications que les nouvelles technologies de l'information ont véritablement commencé leur essor. Les deux opérateurs de téléphonie mobile, Maroc Télécom et Méditelecom, disposent ensemble d'un parc de 8 millions d'abonnés GSM. Aujourd'hui, parmi les grands objectifs du gouvernement en matière de téléphonie, figure notamment l'élargissement de l'exploitation du réseau public de télécommunication par satellite. Déjà, trois sociétés de télécommunication ont obtenu des licences GMPCS (Global mobile for personnel communication système). Ces sociétés exploiteront le système de communication satellitaire. L'avantage de cette technologie est qu'elle permet d'offrir des solutions Internet à haut débit. L'augmentation exponentielle des abonnés du GSM pour les deux opérateurs, 150 000 à 7 millions en l'espace de quatre ans, cache un mal: la désaffection du fixe. D'après Maroc Télécom, 2002 500 000 de ses clients ont tronqué leur ligne fixe contre le mobile. En 2002, le nombre d'abonnés à la téléphonie fixe a donc reculé chez l'opérateur historique, passant de 1,5 million à 1,1 million, cela alors que le mobile explosait. Est-ce à dire que le fixe n'est pas rentable? En tout cas, chez Maroc Télécom, le problème n'est pas uniquement d'ordre commercial. L'opérateur historique doit consentir des investissements importants pour assurer le service universel et couvrir les zones réculées qui engloutissent d'importants investissements. La libéralisation du fixe doit donc prendre en compte ces différents paramètres, à savoir le service universel…Les objectifs fixés pour 2003, passer de 1,1 à 2 millions d'abonnés sur le fixe sont à l'origine de la multiplication des offres et du lancement dans le marché de nouvelles formules de cartes prépayées pour le fixe. La compagnie entend ainsi doubler sa clientèle sur le fixe d'ici 2005. Pour le moment, la libéralisation du fixe a pris du retard. L'ANRT s'était donné comme premier délai le mois d'octobre 2001. Depuis lors, d'échéance en échéance l'on en est arrivé à se demander si ce n'est pas justement sur ce service universel, bête noire des chasseurs de licences et d'entreprises privatisables, que les choses traînent. D'autres délais avaient été donnés par la suite. Mais l'appel de l'ANRT en juin 2002 a eu des échos. Mais par la suite, la procédure s'est arrêtée. D'elle même ou à cause des 4% si cher au ministre de l'époque, Nasser Hajj qui espérait de cette ponction faite sur le chiffre d'affaires des futurs opérateurs financer le service universel ? Pour l'Etat, c'était là un moyen de poursuivre l'extension du réseau de téléphonie fixe aux zones reculées. Toujours est-il que l'appel d'offres pour la téléphonie fixe se révéla être un véritable fiasco. Les opérateurs ne se bousculèrent pas au portillon. La lourdeur du cahier des charges aurait-elle pesé dans les décisions des investisseurs ? En attendant, l'année 2005 s'approche.