C'est désormais certain, l'Istiqlal et le PJD ont coordonné. Une alliance secrète. Avec 45 sièges hors liste nationale (des femmes), l'USFP ne devance que de 2 petits sièges les 43 de l'Istiqlal. Si ces deux grands partis sont au coude-à-coude, la formation d'Abbas El Fassi croit dur comme fer qu'elle constituerait le groupe parlementaire le plus important grâce à quatre nouveaux députés élus sous des bannières politiques différentes qui ont manifesté leur désir de rejoindre ses rangs. D'après un membre de l'Istiqlal, les négociations sont en cours avec les transfuges potentiels. La valse des étiquettes post scrutin n'entre pas en ligne de compte dans le changement de l'équilibre des forces à l'inrérieur de la Chambre. Autrement dit, la formation du futur gouvernement se fera sur la base des résultats officiels sortis des urnes. Les Istiqlaliens restent optimistes et clament leur ambition de faire un score conséquent sur la liste nationale (30 sièges qui restent à pourvoir) dans l'infini espoir de distancer l'USFP. Et partant, d'être en position de conduire les consultations en vue de la formation de l'exécutif. Pour le moment, l'Istiqlal ne vit que dans cette espérance nourrie par les accords secrets qu'il avait pris avec le PJD sur le terrain électoral en vertu desquels les islamistes auraient donné à leurs militants une consigne de vote pour accorder leurs suffrages aux candidates istiqlaliennes. La même consigne a profité aux circonscriptions non couvertes par ce parti (35 sur 91) et où l'Istiqlal a présenté des candidats. C'est de bonne guerre. L'alliance PJD-Istiqlal se confirme. Sans celle-ci, le parti d'Abbas El Fassi aurait-il pu enregistrer la performance qui est la sienne aujourd'hui ? À l'issue de ces élections, aucun parti n'a reçu à première vue une majorité claire pour conduire une politique de changement claire. À moins de prendre le parti de l'audace et de l'imagination pour mettre en place une combinaison différente qui serait plus visible et moins laborieuse, c'est la même coalition gouvernementale sortante qui risque d'être reconduite avec une pléthore de partis.