La société Soremar s'est vu attribuer la licence de transmission satellitaire GMPcS (Global Mobile Personal Communication Systems). Elle devient à travers cet octroi le prestataire de services Inmarsat au Maroc. «Au début de cette année, un appel d'offre a été lancé par l'Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications (ANRT). Nous avons été plusieurs à soumissionner. L'offre portait sur la vente du système Inmarsat, dans le cadre de la cession de cette activité initialement détenue par Maroc Telecom, de communication par satellite à un opérateur privé», explique le président directeur général de la Soremar, Noureddine Gnaou. Son établissement a démarré ses activités depuis 1984, il emploie actuellement 52 personnes. Pour cet exercice, le chiffre d'affaires est estimé à 44 millions de DH. La Soremar est un fournisseur de solutions de télécommunications spécialisées. «Nous proposons une solution globale. Notre activité repose essentiellement sur l'électronique maritime, qui intègre l'ensemble de la flotte nationale. Le système peut aussi bien intéresser les militaires, pour ce qui est du GMDSS pour les bateaux en matière de sécurité maritime que les civils», précise Noureddine Gnaou. D'ailleurs, l'entreprise, à travers sa représentation de l'enseigne Skantis ou encore des terminaux Saillor (Thrane&Trane), fournit des prestations en matière de réparation des terminaux, leur vente et les abonnements à la minute. Elle s'active également dans le commissionning, qui consiste en la programmation des systèmes. Les prix de vente des terminaux varient entre 18 000 et 35 000 DH. L'acquisition de la licence GMPCS, systèmes mobiles mondiaux de communications de voix et données par satellite, par la Soremar, va permettre le renforcement des prestations offertes par l'entreprise. Pour les novices en ce domaine Inmarsat est un réseau qui repose sur l'usage de deux principaux satellites, situés à 6000 km autour de l'équateur à très haute attitude. Système qui fut longtemps destiné principalement aux natives sur la base de l'organisation internationale des communications maritimes par satellites. «Au Maroc, nous allons utiliser la station terrienne (LES) Inmarsat exploitée par France Télécom en exclusivité. Dans les régions enclavées, il n'est pas rentable de ramener des fibres optiques ou un câble GSM dans des zones où les communications sont minimales», ajoute M. Gnaou. Il faut dire que cette station terrienne tient lieu de «passerelle» entre les usagers Inmarsat, les satellites Inmarsat et le réseau national ou les autres usagers d'Inmarsat. Par ailleurs, la Soremar a dû verser un montant de 360 000 DH pour l'achat de la licence GMPCS. Le coût de la redevance annuelle perçue par le Trésor public s'élève à 240 000 DH, en plus des 2% prélevés sur le chiffre d'affaires. Concrètement, des cabines téléphoniques vont être installées, les communications passeront directement à travers un satellite de France Télécom, le paiement s'effectuera via une carte pré-payée d'Inmarsat. La libéralisation de certaines activités de l'opérateur historique étoffera certainement l'offre en matière de solutions de télécommunication par satellite économiques et décentralisées.