«Selon nos projections, nous nous attendons à une amélioration graduelle en 2016, qui permettra un second semestre légèrement meilleur que le premier». Des prévisions prometteuses pour l'Office chérifien des phosphates (OCP). L'année 2016 devrait s'inscrire dans la continuité de sa précédente, assurant ainsi une stabilisation des revenus. C'est d'ailleurs à quoi s'attend Mostapha Terrab. «Selon nos projections, nous nous attendons à une amélioration graduelle en 2016, qui permettra un second semestre légèrement meilleur que le premier», apprend-on du président-directeur général d'OCP. Et de préciser qu' «en dépit d'un contexte de marché dégradé, notre EBITDA devrait se stabiliser, soutenu par l'optimisation des coûts et les économies d'échelles permises par nos projets industriels en cours, tout en tirant profit de la baisse des prix de matières premières». Le groupe promet également de surpasser durablement la performance moyenne de l'industrie. «OCP tire profit des coûts de production de roche les plus bas du secteur, ce qui contribue à maintenir notre rentabilité à travers les cycles», relève à cet effet M. Terrab. En établissant une rétrospective, le groupe met en relief une performance opérationnelle au titre de l'exercice 2015. Le chiffre d'affaires s'est consolidé de 6,31 milliards de dirhams passant ainsi de 41,43 milliards de dirhams à 47,74 milliards de dirhams, à fin 2015. «Cette hausse est le résultat de ventes en progression pour la roche et l'acide, qui a permis de largement compenser la baisse des ventes d'engrais», apprend-on d'OCP. Se référant au groupe, ses résultats ont bénéficié, durant 2015, de prix en hausse pour la roche et l'acide, stables pour les engrais, ainsi qu'une demande indienne accrue et une hausse des volumes exportés vers l'Afrique. En effet, le marché africain a représenté, en 2015, 24% du total des engrais exportés contre 13% en 2014. L'exercice 2015 a été marqué, également, par l'amélioration de la marge brute. Elle s'est établie à 33,67 milliards de dirhams contre 26,50 milliards de dirhams une année auparavant. Ainsi, l'EBITDA s'est élevé à fin 2015 à 17,66 milliards de dirhams, au moment où il se chiffrait à 11,40 milliards de dirhams l'exercice passé. Le résultat opérationnel s'est apprécié de 5,03 milliards de dirhams. Il atteint à fin décembre 2015 un total de 13,96 milliards de dirhams contre 8,93 milliards de dirhams réalisés à la même période de l'année précédente. Le bilan de la trésorerie se veut également rassurant. Les flux de trésorerie générés par l'activité opérationnelle ajustés ont atteint 12,29 milliards de dirhams contre 7,33 milliards de dirhams l'exercice précédent. La trésorerie disponible s'est élevée à fin décembre 9,07 milliards de dirhams. Les dépenses d'investissement ont dépassé pour leur part les 14,20 milliards de dirhams, tandis que la dette nette s'est établie à 35,24 milliards de dirhams.