Les têtes de liste de l'USFP sont bel et bien validées par les instances dirigeantes. Les troupes sont en ordre de bataille. L'USFP (Union socialiste des forces populaires) a tranché. La liste de ses candidats aux élections législatives du 27 septembre 2002 a été rendue publique. Mohamed Elyazghi, membre du bureau politique, sera dans les jours qui viennent au rendez-vous avec ses électeurs de l'Océan, à Rabat. Dans cette circonscription, qui couvre environ la moitié de la ville de Rabat, le n°2 de l'USFP sera confronté à des rivaux qui ont partagé avec lui la gestion gouvernementale, en l'occurrence Mohamed Aujjar, du Rassemblement national des indépendants, et Abdelhamid Aouad, du Parti de l'Istiqlal. Une circonscription de galonnés. En deuxième position dans cette liste de l'USFP, l'on trouve Ahmed Rih, un militant de première heure qui a toujours vécu à l'ombre. Dans la circonscription de Rabat-Chellah, c'est Driss Lachgar, le chef du groupe parlementaire de ce parti à la Chambre des représentants, qui sera au-devant de la scène face à des concurrents tels abdallâh Baha du PJD. A Salé-Médina, le slaoui Nacer Hajji retrouvera les anciens et compte faire montre de ses qualités d'orateur et d'homme de communication. Dans cette bataille, il comptera à la fois sur le parti et les jeunes de la vie associative, notamment bon nombre d'adhérents de l'Association carrefour des initiatives « Moubadarate ». Quant à Taieb Mounchid, ce dirigeant syndicaliste, il sera confronté à une circonscription difficile, à Skhirat-Témara. A Casablanca-Anfa, c'est Khalid Alioua qui portera les couleurs du parti. Une circonscription difficile au vu des concurrents , dont Saïd Saâdi, du PPS, Yasmina Baddou pour l'Istiqlal, et Abderrahim Lhjouji pour Forces citoyennes, Mohamed El Gahs, venu des médias, sera au front à Sidi- Bernoussi face à un électorat populaire très travaillé par l'activisme islamiste. Mohamed Mouhib, l'ancien maire de Maârif, sera dans le feu de la campagne électorale à El Fida Derb Soltan, alors qu'Abdelkébir Tabih, qui a fait une vraie traversée du désert à coté du dissident Noubir Amaoui, a échappé à la censure de son parti, ce qui n'est pas le cas pour Souheil Maâti et Brahmi Rachidi, restés au bord de la route. Enfin, Abderrahman Chennaf, le secrétaire général du syndicat national de l'Enseignement, est attendu à Ben M'sik Médiouna. Mohamed Benyahya, conseiller d'Abderrahmane youssoufi, sera tout près de Mohamed Bensaïd Aït Idder, à Chtouka Aït Baha. Larbi ajjoul, cacique du parti, sera probablement dans l'une des circonscription les plus cruciales en termes de lutte de positions. Tiznit est tiraillée entre plusieurs ténors. Une lutte qui sera beaucoup plus calme dans la circonscription de Béni Ihssen ( Kénitra) ou sera présenté Abdelouahed Radi, président du Parlemlent. Abderrafie Jouahri et Mohamed Lakhssassi seront respectivement candidats dans les circonscriptions de Marrakech –Menara et Marrakech Médina, alors qu'Abdelali Doumou retrouve ses électeurs à Kelaât Seraghna. De son côté, le ministre de la culture, Mohamed Achaâri, se présentera à Meknès-Menzah où la bataille sera rude. Saïd Chbaâtou, l'homme par qui le scandale arrive, atterrit au nom de l'USFP à Midlet. Tandis qu'à Settat, l'enfant chéri de feu Abderrahim Bouabid, abdelhadi Khairate, ne fera peut-être que confirmer ce dont il est capable dans ce genre de défis. Habib Malki revient à nouveau à Boujaâd, son fief habituel, et Ahmed Zaïdi à Bouznika. Les dés sont donc jetés et on rentre dans le vif du sujet.