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Mohamed Elyazghi : «Il est souhaitable qu'Al Adl Wal Ihssane devienne un parti politique»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 01 - 06 - 2007

Réagissant à la décision d'Al Adl Wal Ihssane de boycotter les législatives de 2007, le Premier secrétaire de l'USFP, Mohamed Elyazghi, estime que cette association islamiste doit se transformer en parti politique.
ALM : Avec quel programme l'USFP se présentera-t-elle aux législatives de 2007 ?
Mohamed Elyazghi : Tout d'abord il faut relever que l'USFP pour la préparation de son programme électoral 2007 a recouru à une méthode d'ouverture, le parti a sorti la préparation de son programme des bureaux clos des partisans à un espace national beaucoup plus large, en faisant appel à toutes les compétences qui veulent ou souhaitent participer à tracer les perspectives d'avenir du Maroc d'après 2007. Nous restons confiant que notre programme électoral de par son contenu fécond et réaliste sera à même de répondre aux attentes des citoyens qui auront à le juger à l'occasion des élections de septembre prochain. Les commissions spécialisées chargées de la préparation du programme, au nombre de huit, ont travaillé sans relâche depuis le mois de janvier dernier et ont pu accumuler un nombre important d'études, d'analyses et de projections qui permettent de faire un diagnostic objectif de la situation au niveau de tous les secteurs.
La mise en perspective de ces travaux d'experts et de militants et leur validation est poursuivie au sein de forums ouverts que nous organisons à travers le territoire national.
Avez-vous de nouveaux atouts à faire valoir pour convaincre l'électorat ?
Tout à fait. Cette démarche participative permet essentiellement une remontée de l'information et renforce le contenu des propositions et des différentes composantes du programme dans sa globalité. Ainsi, fidèle à son enracinement populaire et en concrétisation de ses nouveaux choix, l'USFP a pris cette initiative pionnière dans les pratiques politiques au niveau national: donner l'opportunité aux citoyens de participer de manière directe à l'élaboration du programme du parti et de l'enrichir à travers leurs propositions, leurs critiques et leurs questionnements. Cette opportunité est rendue possible grâce au lancement du site web «www.usfp2007.ma», un portail dédié au débat responsable et interactif avec les citoyens. Notre programme électoral, nous le voulons un nouveau contrat avec le citoyen marocain. Il s'agit véritablement d'un programme fédérateur, à l'écoute des citoyens, en phase avec son époque et surtout tourné vers l'avenir. C'est plus un choix de société qu'un simple exercice de style que l'USFP propose aux citoyens de tous bords.
Quel bilan faites-vous de la campagne d'appel à adhésion lancée par l'USFP ?
En s'ouvrant sur la société, l'USFP a ouvert de nouvelles perspectives pour l'action politique et la participation populaire à tout ce qui touche l'intérêt général du pays, le bilan que nous sommes en train d'évaluer est extrêmement positif ; à ce jour, nous avons les renseignements précis sur plus de 20 mille adhésions nouvelles soit directement auprès du bureau politique, soit dans les secteurs des femmes ou de la jeunesse, et dans les prochaines semaines nous allons établir les résultats définitifs de la campagne d'adhésion donc, plus de 20 à 25 mille nouvelles adhésions, qui viennent en renfort d'environ 100 mille actuelles de l'USFP ; mais le plus important, c'est la qualité de nouveaux adhérents, qualité d'abord de jeunesse, mais surtout qualité de formation, de responsabilité dans tous les domaines de la vie économique, commerciale, agricole universitaire et professions libérales, beaucoup de ces adhérents participent déjà à l'activité de partis, aux débats et à la préparation de notre campagne électorale.
Vous avez toujours plaidé en faveur de «l'approche démocratique» dans la désignation du Premier ministre. Etes-vous toujours attaché à cette approche ?
Il ne faut pas oublier qu'avec la constitution du gouvernement d'alternance consensuelle qu'a dirigé notre ancien Premier Secrétaire Si Abderrahmane, le Maroc est entré dans sa transition démocratique ; les élections de 2002 ont donné la majorité aux partis qui ont constitué la coalition gouvernementale dirigée par un Premier ministre politique, nous avons annoncé dès la constitution du gouvernement de Si Driss Jettou notre attachement à la méthodologie démocratique dans la désignation du Premier ministre, sa Majesté le Roi Mohammed VI qui a apporté une philosophie nouvelle de pouvoir et un nouveau concept de l'autorité, a annoncé dans l'un de ses discours le choix du Maroc de l'ancrage démocratique de ses institutions, donc le recours à la méthodologie démocratique dans la désignation du chef de l'exécutif.
La Koutla va-t-elle s'ouvrir sur d'autres partis en perspective de l'échéance du 7 septembre ? Quels seront ses partis ?
Dès l'élaboration de sa charte en 1992, la Koutla a annoncé que ses portes sont ouvertes à toutes les forces qui croient en la démocratie, le progrès et la justice sociale. Dans sa déclaration le 26 Juillet 2006, la Koutla démocratique a réitéré cette attitude d'ouverture, mais également il ne faut pas oublier que les partis de la Koutla démocratique constituent avec le RNI et le MP l'actuelle coalition gouvernementale dirigée par Driss Jettou, donc l'ensemble de ces partis de la majorité vont bien entendu défendre le bilan positif du gouvernement devant les électeurs.
Trois partis de la gauche dite d'opposition (PSU, CNI, et PADS) viennent d'annoncer leur décision de se présenter avec des listes communes. Cette alliance ne risque-t-elle pas de réduire la marge électorale de la Koutla en général, et de l'USFP en particulier ?
Il faut d'abord enregistrer que l'USFP voit toujours d'un bon oeil tout rassemblement ou union de forces démocratiques dans notre pays, car la mosaïque de la carte politique actuelle est un des points de faiblesse du champ politique dans notre pays, mais il ne faut pas oublier que l'action la plus importante d'unification c'était la décision de nos camarades de l'ancien parti social démocrate de dissoudre leur organisation et d'intégrer l'USFP, étant entendu que le PSD avait une plus forte présence dans le Parlement et les communes que les trois partis dont vous parlez, donc la Koutla en général et l'USFP en particulier sont des forces politiques bien ancrées dans la société marocaine et cela, au contraire, leur donne beaucoup d'atouts pour mener une très large campagne électorale et recevoir l'appui des électeurs et électrices de septembre 2007. L'USFP a tendu et tend la main à tous les groupes de la famille socialiste pour agir soit dans un seul parti soit dans un même combat.
Le groupe islamiste Al Adl Wal Ihssane vient d'annoncer sa décision de boycotter les prochaines législatives. Comment réagissez-vous à cette position ?
Al Adl Wal Ihssane est une sensibilité qui existe dans la société marocaine ; ce qui serait souhaitable, c'est que cette sensibilité se transforme en véritable parti politique respectueux de la Constitution et de la loi sur les partis.
Comment imaginez-vous la carte politique après les élections de septembre prochain ?
Vous savez, la majorité actuelle a un bilan extrêmement positif à présenter au peuple marocain ; le Maroc a en effet beaucoup changé, le Maroc a avancé aussi bien dans ses structures politiques et institutionnelles que dans sa vie économique, sociale et culturelle évidemment ; la société marocaine sait maintenant qu'elle peut choisir et contrôler son gouvernement, et le 7 septembre 2007, beaucoup de gens seront surpris de la maturité du peuple marocain et de sa prise de conscience. Quant à l'USFP, nous sommes un parti dont la culture est une culture démocratique et nous assumons notre responsabilité, que nous soyons au gouvernement ou dans l'opposition.
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Elyazghi : un militant de la première heure
L'actuel Premier secrétaire de l'USFP, Mohamed Elyazghi, s'engage très tôt dans l'action politique. Né le 28 septembre 1935 à Fès, et après un bref cursus scolaire (certificat d'études primaires), il met le cap sur Rabat où il obtient son baccalauréat (lycée Gouraud). A l'âge de 16 ans, il s'engage dans la lutte anti-coloniale en adhérant à l'Istiqlal. En 1954, et après avoir pris du service au ministère des Finances, il flirte avec son modèle, le regretté Mehdi Ben Barka. Cinq ans plus tard, il co-fonde avec ce dernier (et d'autres militants de la première heure) l'Union nationale des forces populaires (UNFP). Cet engagement ne s'est pas fait sans exposer son auteur à différents risques. En 1963, M. Elyazghi se fait arrêter avec des dizaines de militants au siège du parti à Casablanca. Libéré, il s'envole pour la France où il poursuit ses études (ENA). Il y restera trois ans, avant de remettre le cap sur le Maroc, où il sera de nouveau arrêté et jugé. Relâché en 1968, il devient avocat au barreau de Rabat. 1973 marque le moment le plus sombre de ce militant, il reçoit un colis piégé. En 1975, il est élu membre du Bureau politique du parti. Parallèlement, il est désigné directeur du quotidien en langue arabe «Al Mouharrer». Deux ans plus tard, il devient secrétaire général du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM). A la fin des années 70, il est à nouveau arrêté. En 1981, il est condamné à la prison pour ses prises de position sur le Sahara. Dix ans plus tard, en 1991, il est élu secrétaire adjoint du parti. En 1998, avec l'arrivée au pouvoir du gouvernement d'alternance, il est nommé ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Urbanisme, de l'Habitat et de l'Environnement. Après la démission d'Abderrahmane El Youssoufi en 2003, il devient Premier secrétaire de l'USFP. Parallèlement, et jusqu'au jour d'aujourd'hui, il occupe le poste de ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Eau et de l'Environnement.
Politique, avocat, journaliste, Mohamed Elyazghi est également un homme de plume. Auteur du livre «Mémoire d'un militant», il se prépare à publier un deuxième livre intitulé «L'alternative démocratique».


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