De vives critiques s'élèvent depuis le début du sommet de la terre, qui se terminera le 4 septembre, contre le rôle des Etats-Unis en matière d'environnement et de développement durable. De nombreuses voix s'élèvent contre l'attitude récalcitrante de l'administration américaine concernant les questions de l'envenimement. Et les critiques les plus virulentes émanent surtout de l'intérieur des Etats-Unis. Un groupe de membres démocrates du Congrès américain a enfoncé le clou jeudi, à Johannesburg, en visant sans détour l'administration Bush. "L'administration américaine se livre à des manœuvres d'obstruction en matière de développement durable", a estimé George Miller, démocrate de Californie. Le président George W. Bush, républicain, ne sera pas présent parmi la centaine de dirigeants du monde entier qui participeront à la clôture du sommet la semaine prochaine pour lancer des chantiers de lutte contre le paludisme, la protection des ressources halieutiques et la défense d'une agriculture respectueuse de l'environnement. "C'est une erreur déplorable. Le président avait là une occasion de venir et de montrer qu'il est préoccupé par les questions en jeu et prêt à s'engager tout en menant sa guerre contre le terrorisme", ajoute Miller. Lors des discussions interrompues tard dans la nuit de mercredi à jeudi, les négociateurs n'ont pas réussi à aplanir leurs divergences en matière de commerce, d'aide et de mondialisation, bien qu'ayant fait des progrès sur de nombreux autres détails d'un projet de texte sur l'aide au tiers monde. Pour bon nombre de délégués, les Etats-Unis sont à la pointe de la résistance à tout objectif allant au-delà de l'accord sur le commerce international conclu l'an dernier à Doha pour réduire les subventions aux exportations et limiter sensiblement les mesures nationales qui portent atteinte aux règles du commerce international. « L'Union européenne a fait continuellement l'objet de pressions pour modérer sa position sur les calendriers et les objectifs", a déclaré jeudi un représentant britannique, alors que reprenaient les discussions jeudi.