La fin du mois d'août est marquée par le retour des partants en villégiature. A cause de l'anarchie qui sévit dans le secteur du transport routier, les tracas rencontrés par les voyageurs sont innombrables et imprévisibles. L'anarchie sévit toujours dans le secteur du transport routier des voyageurs. A chaque occasion, c'est le même phénomène qui surgit, pratiquement dans toutes les gares routières du Royaume. Cette fin du mois d'août, caractérisée par le retour des partants en villégiature, est propice pour ces personnes sans scrupule. Les tracas rencontrés par les voyageurs sont innombrables et imprévisibles. Hormis certaines compagnies de transport, qui respectent relativement les lois qui régissent le secteur, toutes les autres ne cherchent qu'à gonfler leurs recettes au détriment du confort et de la sécurité des voyageurs. La question de surcharge, l'inadvertance du conducteur, l'excès de vitesse, le non-respect des heures de départ et des prix pratiqués, les arrêts n'importe où, l'état mécanique des engins qui laisse à désirer, etc, telles sont les principales causes qui constituent la règle du jeu. Et le voyageur se trouve entre l'arnaque et le calvaire, sous toutes leurs formes. Vraisemblablement, les campagnes de contrôle organisées par les autorités compétentes pendant les mois de juin et de juillet dans les grandes gares routières n'ont pas donné de résultats probants. Le fléau continue d'ensanglanter nos routes. Ceux qui ont emprunté des autocars desservant les destinations du Nord ou du Sud du pays à partir de Casablanca ont vécu des situations dramatiques tout au long du trajet. Des conducteurs irresponsables et des courtiers qui arnaquent les voyageurs. Ces comportements sont cautionnés, bien entendu, par les propriétaires des autocars. Ce qui compte pour ces derniers, c'est la recette des voyages aller-retour. Les mesures de sécurité, qu'il faut strictement respecter, restent, quant à elles, un vain code pour ces conducteurs. Ils cherchent à embarquer le maximum de clients par voyage et à effectuer le trajet au plus vite possible au détriment de la vie et de la sécurité des passagers. Certains conducteurs le disent d'ailleurs, clairement. « En cette période des vacances, le patron nous demande de transporter des voyageurs en surcharge. Et en cas de problèmes, nous le contactons», explique le chauffeur d'un autocar reliant Fès à Casablanca, pour convaincre des voyageurs qui protestent contre la surcharge et l'excès de vitesse. Mais en cas d'accident, la responsabilité est imputée au conducteur, qui travaille souvent sans aucune couverture sociale. C'est lui qui est au volant et non pas le propriétaire de l'engin. Et lorsque le permis de conduire est retiré au chauffeur, le patron recrute un autre et lui donne les mêmes consignes. Cela revient à dire que l'anarchisme continuerait de sévir. La question de réorganiser ce secteur se pose et s'impose plus que jamais. Il en va du bien des voyageurs, des professionnels et de l'image du pays.