Pendant les jours de la fête d'Al Aïd, à l'aller comme au retour, le problème du transport se pose avec acuité. La forte affluence favorise l'occasion à des pratiques qui refont surface chaque fois que l'Aïd est là. Les jours de la fête d'Al Aîd, avant et après, connaissent habituellement un grand mouvement de déplacements. Et pour cause, le désir de la majorité de personnes de célébrer la fête religieuse dans le foyer parental et les vacances d'Al Aïd qui coïncident, cette année, avec le week-end. Durant cette période, le problème du transport se pose avec acuité, à l'aller comme au retour, tant les tracas rencontrés par les voyageurs sont innombrables et imprévisibles. Pour s'en prémunir, bon nombre de voyageurs, notamment ceux qui optent pour le transport public routier recourent aux réservations de leurs billets, à l'avance. Ce faisant, ils évitent les problèmes de dernière minute à la gare routière et échappent surtout aux pièges de spéculateurs et escrocs qui mettent à profit la forte affluence en vue de plumer les voyageurs en leur refilant des billets à des prix exorbitants, ou des faux billets. Ces réservations sont devenues monnaie courante à chaque période de l'Aïd, surtout pour les déplacements vers des zones lointaines et insuffisamment desservies quotidiennement. Lundi, certaines grandes compagnies de transport à Casablanca ont déjà affiché guichet fermé. En pareilles circonstances, les voyageurs ne se soucient plus des tarifs pratiqués pourvu qu'ils puissent trouver un moyen de transport pendant les jours de la fête, aller-retour. A la gare routière d'Ouled Ziane, les courtiers exploitent cette situation pour induire en erreur les voyageurs. Ainsi, ils font une très belle description du voyage. «Un car de première classe, le départ dans quelques instants, le service, le confort, etc », avancent-ils. Et dès qu'on colle le billet au voyageur, le ton change et une autre étape commence. Celle de l'attente et du calvaire. Pas d'autocar. Le billet à la main et la rage au cœur, l'attente du client peut durer des heures et des heures. Dans une telle situation, il se trouve pris en otage. Il ne peut même pas quitter le groupe en attente dans l'enceinte de la gare car personne ne sait quand l'autocar arrivera, et gare à tout voyageur distrait. « Aucune réclamation n'est admise », dit-on dans le secteur. Il faut dire que les problèmes des voyageurs ne se limitent pas uniquement aux alentours de la gare routière. Mais ils les accompagnent tout au long du trajet. Excès de vitesse, surtout. Ce qui compte pour le conducteur c'est d'effectuer l'aller dans un temps record pour pouvoir arriver rapidement à l'autre gare et revenir surchargé.