Mardi, Abdelaziz Bouteflika a réuni les walis du pays à l'occasion de l'installation de la Commission de surveillance du scrutin du 10 octobre alors que les partis s'embrouillent dans des scissions internes. La commission de surveillance, copie conforme de celle qui avait été créée lors des législatives de mai dernier, sera chargée de veiller à la régularité du scrutin local prévu le 10 octobre prochain en Algérie. Une institution officialisée ce mardi qui suscite un débat dans les colonnes des journaux du pays. Le Matin notait par exemple que son président serait certainement Saïd Bouchaïr déjà à la tête de celle des législatives. Il était surtout l'«ex-président du Conseil constitutionnel (…) qui a avalisé les fraudes des élections législatives et locales de 1997»… Les journaux revenaient aussi mardi sur les difficultés rencontrées lors de la préparation de ce nouveau scrutin. «Les partis en déroute» titrait par exemple Le Matin. En Kabylie, les délégués Aârouch ont en effet commencé à multiplier les manifestations publiques et à organiser leur «front anti-vote». Les deux principaux partis, le RND de Ahmed Ouyahia et la formation du Premier ministre Ali Benflis, le FLN, connaissent des scissions internes au point de voir certaines listes vidées de leurs candidats. Des «guerres intestines» qui touchent aussi le FFS (Front des Forces socialistes) entre la direction nationale et la Fédération kabyle de Tizi-Ouzou. Toutes ces protestations font que la plupart des partis n'ont toujours pas établi leurs listes définitives, et ne sont pas représentés dans un certain nombre de villes du pays. Et ce alors que jeudi, les formations sont censées divulguer les noms définitifs de leurs candidats pour des élections qui s'annoncent déjà chaotiques dans l'ensemble de l'Algérie.