Plus la fin de leur mandat approche, plus les membres du gouvernement redoublent d'efforts pour faire passer le maximum de projet, mais des contraintes de leur mandat ne cessent de les surprendre. Son ordre du jour était trop chargé, mais cela n'a nullement découragé le gouvernement de débattre de questions d'actualité, notamment la montée de l'intégrisme au Maroc et l'utilisation des mosquées à des fins politique et pour le recrutement des extrémistes de tous bords agissant au nom de l'Islam. Des échos ont fait part d'un débat houleux à ce sujet et le ministre des Awqafs et Affaires islamiques a dû justifier ses positions et expliquer ce phénomène. Dans une déclaration à la presse, à la suite de la réunion du conseil du gouvernement, réuni lundi 26 août 2002, à Rabat, sous la présidence du Premier ministre Abderrahman Youssoufi, le ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Achaâri, , a rapporté que Abdelkébir Alaoui M'daghri, ministre des awqafs et des affaires islamiques, avait fait part de la gravité dudit phénomène en signalant sa prolifération dans les quartiers populaires et exprimé la volonté de son ministère de combattre toute action portant atteinte à la sécurité des citoyens et à l'unité de leur doctrine religieuse. D'un autre côté, M. Achaâri, a déclaré que le ministre chargé des relations avec le Parlement a fait un exposé sur le cheminement de l'examen des projets de lois présentés au Parlement, rappelant à cet égard les textes de lois déjà adoptés ou en cours d'adoption par les deux chambres, ainsi que les projets de lois devant être examinés avant la clôture de l'actuelle session. Le ministre de l'Agriculture a, pour sa part, passé en revue les effets négatifs des tempêtes et des inondations qui ont frappé en particulier les régions du moyen et du grand Atlas, ce qui nécessite, a-t-il dit, la mise en place de commissions spécialisées chargées d'évaluer les dégâts et de trouver les solutions adéquates. Le ministre a annoncé, à cet effet, la constitution d'une commission gouvernementale qui sera chargée du suivi des mesures et des décisions d'urgence à prendre, en vue d'assurer un traitement efficace des effets des intempéries et de permettre aux populations de surmonter cette situation. Le ministre de la Prévision économique et du plan a, quant à lui, exposé le bilan des comptes économiques du Maroc pour l'année 1998, précisant qu'ils ont été réalisés dans le cadre du programme gouvernemental de mise à niveau du système national des données, sur la base d'un nouveau système de comptabilité nationale, respectant les règles et les recommandations contenues dans le nouveau système de comptabilité nationale de l'organisation des nations unies de 1993. Il a rappelé que nombre de comptes réalisés pour la première fois au Maroc permettront à l'administration et aux opérateurs économiques de disposer de données importantes, d'instruments d'analyse, d'études comparées et de celles relatives aux effets de la politique économique sur l'économie nationale, soulignant que les comptes des années 1999, 2000 et 2001 seront fin prêts l'année prochaine. A l'issue de cette réunion, le Conseil a adopté plusieurs projets de décrets, dont ceux complétant les lois portant création de l'Agence de promotion et de développement économique et sociale dans les préfectures et provinces du nord du royaume et, la zone spéciale pour le développement de Tanger/Méditerranée et l'Agence de promotion et de développement économique et social des provinces du sud du royaume. Dans le même ordre, ont été adoptés plusieurs autres mesures, dont un projet de décret fixant les conditions d'octroi d'indemnités aux personnes chargées de l'encadrement et de l'animation des programmes de lutte contre l'analphabétisme.