Le Premier ministre chinois Zhu Rongji est attendu ce mardi pour une visite de trois jours au Maroc. Une visite qui s'annonce sous l'aspect de la relance des échanges. La visite du Premier ministre chinois, qui vient d'achever une visite en Algérie, intervient à l'invitation de son homologue marocain Abderrahmane Youssoufi qui avait lui-même effectué une visite en République populaire de Chine en 1998. M. Rongi et Youssoufi auront d'abord un entretiens en tête-à-tête avant une réunion élargie à d'autres responsables. Le chef du gouvernement chinois doit ensuite être reçu mercredi en audience par S.M le Roi Mohammed VI. La coopération entre les deux pays ne cesse de se développer, de se diversifier et de se renforcer par la signature, depuis l'établissement, en 1958, des relations diplomatiques entre le royaume du Maroc et la République populaire de chine. Plusieurs accords de coopération et des échange de visites de délégations marocaines et chinoises de haut niveau sont venues renforcer cette amitié. La signature du mémorandum d'entente entre hommes d'affaires marocains et chinois a marqué le coup d'envoi d'une vraie coopération mutuellement avantageuse, dans le sillage de l'accord signé en 1998, lors de la visite en Chine du Premier ministre Abderrahmane Youssoufi. Il constitue, dans la perspective de la mise en place du conseil sino-marocain, un instrument efficace pour le rapprochement entre les économies des deux pays tant au niveau commercial qu'industriel. La coopération économique et commerciale existant entre les deux pays se prévaut d'atouts lui permettant de s'élargir et de s'approfondir davantage au service des intérêts des deux pays. La visite au Maroc du Premier ministre chinois, Zhu Rongji, qui est un économiste de renom, sera une occasion de faire le point de la coopération bilatérale et de prospecter de nouveaux créneaux pour élargir et renforcer davantage ces relations, tant au niveau des pouvoirs publics qu'au niveau du secteur privé et s'enquérir sur place des opportunités d'investissement et des potentialités qu'offre le Royaume particulièrement dans le secteur touristique. Les relations entre Rabat et Pékin, notamment dans les domaines économique et commercial, ne cessent de se développer. Ces relations et le partenariat multisectoriel qui s'en est suivi ont été couronnés par la visite d'Etat effectuée en février dernier par SM le Roi Mohammed VI en Chine. Au cours de cette visite d'Etat, la première d'un souverain marocain, SM le roi s'était entretenu avec plusieurs personnalités chinoises, notamment avec le président Jiang Zemin et le Premier ministre Zhu Rongji. Une visite qui a été un franc succès et qui a été également une occasion permettant aux autorités chinoises d'apprécier à sa juste valeur la position stratégique du Maroc et le rôle qu'il est voué à jouer dans la région méditerranéenne, en Afrique et dans les régions arabe et euro-méditerranéenne. A l'issue de la visite du Souverain, un communiqué commun avait exprimé les «préoccupations» des deux parties «devant les multiples défis auxquels est confronté le Continent (africain), notamment les problèmes de l'endettement et les conflits régionaux» et appelé la communauté internationale à «assumer ses responsabilités à ce sujet, afin de permettre à l'Afrique d'assurer l'indépendance de ses Etats, leur souveraineté et leur intégrité territoriale, et de réussir leur développement et leur progrès en vue de consolider la sécurité, la stabilité et la paix dans le monde». La visite d'Etat du souverain en Chine a été marquée notamment par la signature de cinq accords portant sur la coopération économique et technique, dans les secteurs du développement social, de l'emploi et la formation professionnelle, ainsi que dans les domaines de l'environnement et de la santé. Le souverain a également présidé à Shanghaï la cérémonie de signature du mémorandum d'entente entre les hommes d'affaires marocains et chinois. Trois autres accords de Coopération ont été conclus en marge de la visite d'Etat du souverain portant sur la coopération dans le domaine du tourisme et de la télévision et sur la coopération entre les agences de presse MAP et Chine nouvelle.