La semaine qui s'annonce sera marquée par l'annonce des résultats de plusieurs grandes entreprises. L'indice Ifo sera également très attendu par les marchés. Outre les résultats de plusieurs sociétés de premier plan, les marchés devront analyser la semaine prochaine quelques indicateurs particulièrement importants : l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne et l'inflation dans la zone euro, mais aussi, côté américain, le PIB trimestriel et l'indice PMI de Chicago. L'indice IFO du mois d'août est attendu mercredi. D'après la banque d'affaires HSBC, il pourrait reculer à 89,4, contre 89,9 en juillet et 91,3 en juin, compte tenu d'une conjoncture encore détériorée par les inondations qui sévissent sur toute l'Europe centrale. L'Allemagne, dont l'économie est la plus puissante de la zone euro, figure aussi depuis 2001 parmi les pays d'Europe enregistrant la croissance la plus lente. La baisse de l'indice IFO en juillet avait été accompagnée par une vague de révisions à la baisse de la croissance dans la zone euro. Quant à l'indice des anticipations du centre de recherches économiques européennes (ZEW) pour l'Allemagne, il a chuté de 25,7 points en août pour s'établir à 43,4, soit sa plus forte baisse depuis deux ans. «Mais cette forte baisse est peut-être trompeuse. Je ne m'attends pas à un recul important», commente l'économiste Stephen Lewis (Monument Securities à Londres). Outre-Atlantique, on connaîtra jeudi la deuxième estimation du PIB américain au deuxième trimestre. Les analystes interrogés estiment qu'elle confirmera le taux de croissance de 1,1% annoncé en première estimation (les économistes prévoyaient alors en moyenne une croissance de 2,2%). Un chiffre faible stimulerait le marché obligataire, mais serait préjudiciable au dollar, observe Stephen Lewis. On pourrait en savoir davantage sur la croissance économique des Etats-Unis vendredi, avec la publication de l'indice PMI de Chicago en août. Les économistes interrogés prévoient un chiffre de 52,2, contre 51,5 en juillet. Considéré comme annonciateur de l'indice ISM publié la semaine suivante, l'indice PMI de Chicago pourrait toutefois réserver des surprises. «Beaucoup de gens s'attendent à une baisse de l'indice ISM, si bien que tout rebond de l'indice PMI perturberait les marchés obligataires», avance Stephen Lewis. On connaîtra également vendredi l'évolution des prix de détail dans la zone euro. HSBC s'attend à un taux d'inflation annuelle de 2,1%, contre 1,9% en juillet, alors que le plafond fixé par la banque centrale européenne est de 2%.