La rumeur selon laquelle, les forces américaines, auraient pris position en Irak, démentie par la suite, s'est traduite par la baisse de la monnaie unique. Un phénomène qui risque de se reproduire vu la conjoncture actuelle. L'événement majeur de la journée du mardi 26 février est sans doute la rumeur selon laquelle les forces spéciales américaines auraient pris position en Iraq. Une information qui a été démentie sur le champ par le Pentagone. Cette rumeur qui a un effet sur les marchés a entraîné la monnaie unique vers le plus bas niveau à 0.8617 contre 0.8720 en début de matinée et 0,8689 la veille. Le dollar a en outre retrouvé des plus hauts de deux semaines face au yen qui pâtit de la déception suscitée par le plan anti-déflation japonais. Le dollar se traitait aux alentours de 134,55 yens contre 133.78 la veille. La journée du mardi a été également marquée par l'attente du discours de M. Greenspan, Président la Fed. Celui-ci devrait atténuer l'optimisme des marchés concernant l'amélioration des perspectives pour éviter des tensions sur le marché obligataire. Il ne pourra pas non plus adopter un ton très pessimiste. L'objectif étant de ne pas décevoir les marchés boursiers sous tension. Par ailleurs, l'indice IFO a enregistré une forte hausse mardi dernier sans que pour autant que l'euro puisse en bénéficier. A ce propos, la Conference Board a indiqué une contraction de son indice à 94,1 en février, au plus bas depuis novembre, contre 96,8 attendu et 97,8 (révisé) en janvier. Il est certain que ces statistiques n'ont pas eu un impact sur le dollar qui a affiché des plus hauts de trois semaines contre l'euro. Alors que les doutes sur les pratiques comptables des entreprises américaines dépriment l'investissement nécessaire au soutien de la reprise, cette dernière semble s'être davantage affirmée depuis le dernier discours de la Fed. Après la brusque transition d'un pessimisme modéré à un optimisme prudent en janvier dernier, le nouvel exposé semestriel de M. Greenspan au Congrès sera très suivi par le marché et les investisseurs tenteront de lire entre les lignes pour y déceler une indication forte sur l'esprit actuel de la Fed face à la reprise américaine et aux perspectives de politique monétaire. La parité EUR/USD tiraillée entre les perspectives de reprise de l'économie américaine et la fébrilité des actions USD a fluctué entre 0.8650 et 0.8800 depuis début février, et a franchi hier son support à 0.8650 pour atteindre un plus bas à 0.8617. Le discours de Greenspan sera déterminant et le risque reste à effritement de la parité vers le support 0.8550.