Accusé, il y a quelques jours, de vouloir mettre la mainmise sur l'association «Perle Noire», Abdellattif Benmama, président de l'USM, est poursuivi en justice pour avoir résilié le contrat qui le liait à un gérant du club, alors que son mandat de président est expiré. Le président de l'USM, Abdellatif Benmama, est dans de beaux draps. Accusé d'avoir résilié le contrat qui le liait au gérant du club, une affaire qui date de deux ans, Benmama s'est présenté, la semaine dernière, devant le tribunal de commerce de Casablanca pour défendre sa cause. Selon une source bien informée, Benmama est accusé d'avoir annulé le bail de gérance en question, alors que son mandat de président est expiré depuis environ trois ans. Faute de preuves, le tribunal lui a accordé un délai d'une semaine pour apporter ses justificatifs en tant que président de l'USM. Autrement dit, Benmama a jusqu'à mercredi prochain pour justifier son statut de président. Si cela se confirme, Benmama aura violé la loi à deux niveaux. D'abord, en s'autoproclamant président pendant trois ans sans être réélu par les membres du bureau. Ce qui veut dire que ce dernier n'a pas tenu une assemblée générale pendant tout ce temps-là. «Et c'est ce qu'ont affirmé certains membres du bureau du club, mais sans apporter de preuves concrètes», a tenu à préciser ladite source. L'autre infraction, c'est que l'USM, en tant qu'association, n'a pas le droit d'accorder le droit de gérance. En attendant le verdict, l'enquête suit son cours normal. Il y a quelques jours Benmama, élu président de l'USM en 1997, a été accusé par Mustapha Bahij, président de l'association «Perle Noire», de vouloir mettre la mainmise sur son nouveau-né. Accusations démenties en bloc par Benmama. «Je n'ai rien décidé. C'était sur demande de la majorité des membres du comité. Je me suis intervenu pour le bien être de l'équipe. C'est tout. En plus, Bahij n'a rien à apporter au club», avait tenu à expliquer Benmama, qui se dit être disposé de tous les documents qui attestent du bon déroulement de l'assemblée générale. Assemblée, qui a été fatale pour Mustapha Bahij, puisque, finalement, il a été évincé de son poste par les deux tiers du comité. «Nous lui avons proposé le poste de président d'honneur. Au jour d'aujourd'hui, nous n'avons pas encore eu de réponse de sa part», a déclaré Benmama. Faute de successeur, le président de l'USM a proposé Jamal Eddine Ouedghiri, un inconnu de la scène sportive, mais un grand ami de Benmama. «Le comité m'a confié la tâche de désigner un nouveau président et je leur ai proposé le docteur Ouedghri, un homme intègre et qui va apporter beaucoup de choses à l'association », a glissé Benmama. En un peu de temps, Mustapha Bahij a tout perdu. Tout ce qu'il a construit pendant plusieurs années n'est plus qu'un beau souvenir.