Le Maroc n'a cessé, depuis son indépendance, d'œuvrer pour se mettre à l'abri des conséquences de ces changements, devenus aujourd'hui un défi majeur pour toute la planète. Le Maroc, pays vulnérable aux changements climatiques en raison de sa position géographique, n'a pas cessé depuis son indépendance d'œuvrer pour se mettre à l'abri des conséquences de ces changements, devenus aujourd'hui un défi majeur pour toute la planète. Cette prise de conscience s'est traduite notamment par la mise en œuvre d'une politique de construction de barrages pour épargner au Maroc les effets néfastes de la sécheresse, une des manifestations des changements climatiques qui frappent la terre. Cette politique, initiée par feu SM Hassan II, s'est avérée bénéfique à plus d'un égard. Elle a permis au Maroc de mieux gérer, maîtriser et valoriser ses ressources en eau, si nécessaires au développement économique et social du pays. Le choix fait par le Maroc de donner une telle importance à la construction de barrages n'est pas fortuit. Devant l'irrégularité des pluies et leur répartition inégale sur le territoire national, cette option s'est imposée comme étant la meilleure. Le Maroc compte actuellement plus de 90 grands barrages, d'une capacité de stockage dépassant les 14 milliards de mètres cubes. Grâce à cette politique, le Maroc a pu étendre la surface irriguée, estimée actuellement à un million d'hectares. L'agriculture irriguée représente en année moyenne 45 pour cent du produit intérieur brut agricole. L'agriculture irriguée représente 30 % de la production nationale et 75 % des exportations agricoles et génère un tiers des emplois en milieu rural. En dépit de ces réalisations, le chemin est encore long pour arriver à satisfaire la demande croissante en matière d'eau surtout avec la croissance démographique et les problèmes posés par la pollution. Conjuguée à une désertification et à une déforestation de plus en plus accentuées, la sécheresse est devenue un lourd fardeau qui peut freiner le développement du pays. Les études réalisées jusqu'à présent montrent que la demande globale en eau au Maroc va atteindre 15 milliards de mètres cubes à l'horizon 2020. Dans le but de faire face à cette situation, et étant conscient de la nécessité de consolider l'expérience acquise et de doubler d'efforts en vue de relever les défis de taille qui se profilent à l'horizon, le Maroc a déjà lancé un programme ambitieux pour construire deux barrages par an entre 2000 et 2010 et trois barrages par an au-delà de 2010. A ces défis, vient s'ajouter un autre challenge tout aussi important et ayant une dimension planétaire: celui de gagner, avec les autres pays du monde, la bataille de stabiliser le climat de la terre. De part sa position géostratégique, le Maroc est prédisposé à jouer un rôle clé dans la coopération nord-sud et sud-sud pour la protection de l'environnement. C'est dans ce contexte que le Maroc a ratifié dès 1995 la convention cadre des nations-unies sur les changements climatiques. le royaume a également procédé à l'inventaire de ses émissions des gaz à effet de serre dont le volume ne dépasse guère 1,84 tonne. En dépit du niveau assez bas d'émission de gaz, comparé aux grands pollueurs de la planète, le Maroc a entrepris des actions plus concrètes tant au niveau national qu'international. Au niveau international, le Maroc a abrité avec succès au mois de novembre 2001, la 7-ème conférence des parties à la convention-cadre des nations-unies sur les changements climatiques (cop-7). Cette conférence, présidée par le Maroc, a été couronnée par la déclaration de Marrakech, appelée à être, comme l'avaient souligné nombre de participants, un outil déterminant dans la réussite du sommet mondial pour le développement durable, qui aura lieu à Johannesburg du 26 août au 6 septembre. • Abdelghani Aouifia (MAP)