Le Parlement avec ses deux Chambres entame, vendredi, la session d'automne de la 3ème année législative de la 7ème législature, avec un discours de SM le Roi Mohammed VI. Le pôle haraki fait, quant à lui, une rentrée remarquée. La session d'automne du Parlement s'ouvre ce vendredi par un discours de SM le Roi. Très attendu, ce discours devrait décliner les orientations dans les domaines politique, social, éducatif et culturel. En attendant cet important discours les chefs de partis politiques finaliseront, lors d'une réunion à 11h 30, les dernières négociations pour présenter des présidents des commissions parlementaires permanentes. La grande nouveauté, c'est la Mouvance populaire unifiée (MPU). Les trois partis composant le pôle haraki, MP, UD et MNP, vont se présenter comme une seule formation, ce qui modifie la carte parlementaire à la Chambre des représentants. La MPU dispose désormais de 75 sièges et devient, de ce fait, la première formation politique à la première Chambre. Selon Mohand Laenser, secrétaire général du MP, le chef du groupe parlementaire «doit être désigné vendredi matin». Les négociations ont été âpres entre les trois formations composant la MPU. Elles seraient arrivées à un compromis qui ne satisfait pas toutefois tous les députés. Le président du groupe parlementaire serait un député de l'UD. Ce parti a argué le fait qu'il ne participe pas au gouvernement pour obtenir ce poste important au sein de la MPU. Le vice-président du groupe appartiendrait au MP et le président d'une commission parlementaire appartiendrait à la MPU. Mais quelle commission ? D'habitude, le parti qui dispose du plus grand nombre de sièges au Parlement choisit la commission qu'il veut. Généralement, son choix se porte sur la commission des Finances et du Développement économique. Mais rien n'est sûr. Ce qui «met en otage», selon l'expression d'un député, les autres formations politiques pour placer des présidents dans les autres commissions permanentes. Néanmoins, il ne devrait pas y avoir de changement. Le RNI devrait garder la présidence de la commission des secteurs productifs. Le PJD serait à la tête de la commission de la Justice, la Législation et des droits de l'Homme. Le Parti de l'Istiqlal devrait garder la commission de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire. La grande inconnue demeure l'USFP. Ce parti tient à la commission des Finances. Il reste à savoir s'il saurait se montrer assez persuasif pour porter la MPU à en choisir une autre. Les députés auront, comme à l'accoutumée, à débattre du projet de loi des finances – qui est l'événement de toute session d'automne. D'autres sujets ne seront pas pour autant marginalisés. Parmi eux, le projet de loi sur les partis politiques. Un projet dont tout le monde attend qu'il pousse les partis politiques à un meilleur rendement.