On aurait tort de croire que la menace d'une invasion de criquets est écartée. Le Poste central national de coordination de la lutte antiacridienne (PCCLA) vient de mettre un nouveau dispositif pour contrer les acridiens. Lors d'une réunion présidée lundi matin par le général de Corps d'armée Housni Benslimane, Coordonnateur national de la lutte antiacridienne, des mesures ont été adoptées pour faire face aux premières incursions d'essaims de criquets au Maroc, constatées depuis le début du mois d'octobre. La situation est explosive en Mauritanie où des essaims de criquets pèlerins ont envahi lundi le ciel de Nouakchott, pour la quatrième fois en deux mois, alors que de nouvelles bandes larvaires sont aux portes de la capitale mauritanienne. Un avion gros porteur marocain traite des superficies infectées en Mauritanie. Le Maroc avait également convoyé samedi une nouvelle aide au Sénégal, constituée d'un hercule C 130 spécialisé dans l'épandage et ayant une capacité de traitement de 10.000 ha par jour, de 13.000 litres de pesticides, d'un lot de matériel et d'équipements de protection pour les équipes d'intervention sur le terrain. Cet appui à la Mauritanie et au Sénégal est cependant insuffisant pour contenir la menace des acridiens. Le PCCLA indique que toutes les mesures ont été prises pour la mise en place immédiate d'un dispositif national de lutte contre les criquets au niveau de toutes les régions concernées, en vue de faire face à toute évolution de la situation. Le communiqué du PCCLA se veut rassurant, mais les premiers essaims ont déjà fait leur apparition sur le territoire.