Le secteur de la pêche représente 17% des apports mondiaux en protéines animales. Afin d'examiner les besoins émergents de gouvernance dans ce secteur, des délégations de ministres des pêches de plus de 50 pays se réunissent à Agadir ce lundi 22 février 2016 avec les acteurs de l'industrie dans le cadre de la 15ème session du Sous-comité du commerce du poisson relevant du comité des pêches de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Les travaux de cette 15-ème session du Sous-comité du commerce du poisson porteront sur deux objectifs principaux : gérer de manière durable les produits halieutiques et assurer la sécurité alimentaires grâce à ces produits. C'est ce qu'a indiqué le représentant de la FAO au Maroc, Michael George Hage. La secrétaire générale du département de la Pêche maritime, Zakia Driouich, a indiqué, de son côté, que les délégations présentes vont se pencher sur la question des barrières non-tarifaires qui entravent le commerce. Il est donc très important que le Maroc prenne part et décide des normes qui vont être appliquées au commerce international, a-t-elle affirmé. Selon la même source, les recettes issues du commerce du poisson au Maroc ont atteint 2 milliards de dirhams. Dans ce sens, le département de la Pêche maritime et grâce à la stratégie Halieutis a mis en place des mesures draconiennes qui ont fait que 93% des pêcherie à teneur commerciale sont désormais gérées par des plans d'aménagement, outre des mesures de contrôle rigoureuses pour lutter contre la pêche illicite et non-réglementées, le contrôle des navires de pêche via le système VMS (Vessel Monitoring System) sans parler de la restructuration du département de la Pêche en créant une direction dédiée au contrôle. A noter que les travaux de cette 15-ème session du Sous-comité du commerce du poisson qui s'étendront une semaine seront consacrés également à l'établissement de normes FAO relatives au commerce. Il s'agit d'une série de documents témoignant de l'origine légale des captures et facilitant la traçabilité tout au long de la chaîne d'approvisionnement, qui pourrait constituer un outil important de réduction de la pêche illicite, but fixé par l'Assemblée générale de l'ONU. D'après la Fao, ces travaux porteront sur l'harmonisation des critères de certification pour les exportations de poisson vers les grands marchés internationaux, où les consommateurs et les détaillants deviennent de plus en plus attentifs aux questions de qualité, de sécurité sanitaire des aliments et de légalité. Ainsi fournir durablement ces marchés lucratifs est fondamental pour les pays en développement qui produisent l'essentiel du poisson – tant de capture que d'élevage. Le commerce international de poisson et de produits de la pêche a doublé en une décennie pour s'établir à 144 milliards de dollars en 2014.