Depuis l'adoption de la nouvelle division territoriale régionale, la province de Tata attend de profiter de son nouveau statut de zone appartenant à la région de Souss-Massa-Tata. Le défi étant de l'intégrer dans les différents plans d'actions, fonds et stratégies régionales. Le secteur du tourisme est l'un des domaines qui reste en manque de structuration, de formation et d'exploitation des potentiels de cette province. Une réunion a été organisée récemment par le Réseau de développement du tourisme rural (RDTR) sur place pour faire connaître les actions de ce réseau et étudier les possibilités d'en faire profiter cette zone, en présence du président du RDTR Hassan Aboutayeb et l'un des représentants de la SMIT. Les problèmes soulevés par les participants à cette rencontre ont pointé du doigt plusieurs manques, notamment en matière de formation dans les métiers de tourisme, d'absence d'infrastructures de base (électricité dans certains villages, eau et couverture téléphonique) ainsi que la faiblesse du tissu de formation et l'encadrement pour les entrepreneurs et promoteurs touristiques auxquels s'ajoute un manque accru en matière d'animation touristique et de communication et promotion de cette destination à fort potentiel. Les recommandations émises après cette réunion prévoient la création d'une association touristique professionnelle provinciale pour le développement du tourisme rural afin de regrouper les professionnels de ce secteur dans cette zone. Il est également question de mettre en place une école hôtelière et de réfléchir à la création de circuits touristiques locaux. En matière de communication, un portail électronique devrait être mis en place prochainement pour promouvoir cette province et orienter les touristes et les futurs visiteurs. Par ailleurs, l'une des recommandations retenues lors de cette réunion appelle à faire revivre la Bird Sanctuary (réserve des oiseaux protégés) ainsi que l'aménagement du parc national d'Irikki qui reste l'un des atouts du tourisme local. Ceci étant, deux représentants de cette province ont été désignés pour représenter Tata au conseil d'administration du RDTR. Notons dans le même cadre qu'une commission technique de la SMIT se déplacera à Tata dans l'objectif de lancer un projet de signalétique touristique. Il est à signaler qu'une autre réunion a eu lieu avec les locaux de Tiout. L'une des demandes formulées au cours de cette rencontre est la nécessité de travailler sur un schéma de développement touristique pour bénéficier du projet de la signalisation touristique. Les responsables du réseau et les différents intervenants dans le secteur au niveau de la région devraient également se pencher sur la valorisation des sites touristiques, la création de circuits touristiques, la facilitation de l'accès à l'oasis ainsi que la formation de la population locale.