Le déficit commercial s'est allégé de 18,6% à fin 2015 pour s'établir à 152,4 milliards de dirhams. Ceci revient au fléchissement des importations. Ces dernières ont reculé de 5,6%, soit 21,6 milliards de dirhams en moins au moment où les exportations se sont améliorées de 13,3 milliards de dirhams, en hausse de 6,6% des exportations. Certes, les traits de 2016 ne se sont pas encore définis sur le plan économique, mais 2015 restera relativement sur les dernières années une année performante. C'est ce que confirme Bank Al-Maghrib dans sa revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière. Preuve à l'appui : l'amélioration de l'ensemble des indicateurs de l'économie nationale visible sur le plan budgétaire et commercial. Finances publiques : Redressement... La banque centrale indique qu'au niveau des finances publiques, l'exécution budgétaire au titre de 2015 s'est soldée par un déficit budgétaire en allègement de 2,9 milliards de dirhams par rapport à l'écart enregistré à fin 2014. Rapporté au Produit intérieur brut (PIB), le déficit est revenu de 4,3%, et ce conformément à l'objectif fixé dans le cadre de la loi de Finances 2015. «Cette amélioration a pour origine un recul plus marqué des dépenses comparativement à celui des recettes», relève-t-on auprès de Bank Al-Maghrib. Et de préciser que «les dépenses ordinaires ont ainsi baissé de 3,5%, à 223,5 milliards, en raison principalement de la réduction de 57,2% de la charge de compensation à près de 14 milliards». Déficit commercial : Résorption... Le déficit commercial s'est allégé pour sa part de 18,6% à fin 2015 pour s'établir à 152,4 milliards de dirhams. Ceci revient au fléchissement des importations. Ces dernières ont reculé de 5,6%, soit 21,6 milliards de dirhams en moins au moment où les exportations se sont améliorées de 13,3 milliards de dirhams, en hausse de 6,6% des exportations. «La baisse des importations reflète essentiellement la diminution de 28,1% de la facture énergétique, avec des replis de 61,3% des achats de pétrole brut, de 30,7% de ceux de gaz de pétrole et de 18% des acquisitions de gasoil et fuel. Les importations de produits alimentaires ont baissé de 14,3%, sous l'effet d'une contraction de 32,6% des approvisionnements en blé», explique-t-on auprès de Bank Al-Maghrib. Marché du travail : Repli du chômage... En ce qui concerne le marché du travail, l'économie marocaine a affiché un taux de chômage en léger repli au niveau observé à fin 2014. Ainsi, plus de 33.000 postes ont été créés en 2015 contre 21.000 une année auparavant. A cet effet, le taux de chômage est revenu à 9,7% en 2015. Il est passé de 14,8% à 14,6% en milieu urbain et de 4,2% à 4,1% en zones rurales. Banques : Recul des liquidités... Au premier mois de l'année 2016, le besoin des banques en liquidité s'est fait de plus en plus sentir. A fin janvier, le manque était de 17,6 milliards de dirhams en moyenne de fin de semaines contre un besoin de 16,5 milliards de dirhams réclamé à fin décembre 2015. En commentant cette évolution de besoin en liquidité, la banque centrale explique dans sa revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière que ce besoin est «lié à l'effet restrictif engendré par la hausse du compte du Trésor et dans une moindre mesure par l'augmentation de la circulation fiduciaire». Elle souligne, en parallèle, que «comparé à décembre 2015, l'augmentation des réserves de changes de la banque a exercé un effet positif de 5,6 milliards de dirhams». A cet effet, Bank Al Maghrib a injecté un montant moyen de 18,3 milliards de dirhams. «Ce montant est constitué de 7,5 milliards de dirhams d'avances à 7 jours et de 10,1 milliards de dirhams de prêts accordés dans le cadre du programme de soutien au financement de la Très petite et moyenne entreprise (TPME)», relève-t-on dans la publication. Par ailleurs, le mois de janvier a connu une hausse de l'encours des réserves internationales nettes. Elles se sont appréciées en une année de 24,9% contre une performance de 23,5% à fin 2015. Pour sa part, l'encours des réserves internationales nettes s'est élevé à fin janvier 2016 à 229,5 milliards de dirhams.