Cyclisme. L'Espagnol Oscar Freire a jeté l'éponge au Tour de France, au moment où l'Australien, Bradley Mcgee, a laissé exploser tout son talent. Le champion du monde, Oscar Freire, n'a pas pu prendre part à la 8e étape de Tour de France cycliste, dimanche matin, à Saint-Martin-de-landelles. Tombé samedi dans le final de la septième étape, Freire souffre du dos. Il a subi, samedi, des examens médicaux qui n'ont révélé aucune trace de fracture. Pour sa première participation à cette compétition, Freire a remporté haut la main la deuxième étape, lundi dernier. Mieux encore, le coureur espagnol est passé tout près de la victoire, vendredi, à Alençon, lors de la sixième étape. Freire, âgé de 26 ans, avait le projet d'abandonner le tour avant la fin afin de se ménager pour la seconde partie de la saison. Le double champion du monde (1999 et 2001) a prévu de se rendre au départ de Saint-martin-de-landelles avec le bus de son équipe avant de quitter définitivement le tour. Si l'Espagnol a craqué, l'Australien, Bradley Mcgee, lui, a retrouvé toute sa forme, samedi à Avranches, en enlevant la septième étape. «La stratégie définie dans la matinée s'est avérée gagnante. J'étais sûr que nous allions l'emporter aujourd'hui. Je l'ai même annoncé à un média. Le final me convenait parfaitement. À cinq kilomètres de l'arrivée, la chute m'a obligé à mettre pied à terre. Mais Christophe Mengin et Jean-Cyril Robin m'ont ramené. Baden Cooke m'a aidé dans le final. Cette année, nous avons de bons résultats car la formation? a pris de l'expérience. Tout le monde fait son boulot. Je n'avais pas la pression de remporter une étape avant la montagne. Je me sens parfaitement capable de récidiver». À 26 ans, Mcgee est devenu le chef de file de cette nouvelle révélation de coureurs en provenance du pays des grandes contrées. Avec Baden Cooke qu'il a fait venir au sein de la formation française, il règne souvent en seigneur dans les derniers kilomètres. «Autant ce sont des garçons charmants dans la vie, autant dès qu'ils montent sur un vélo, ils se transforment en vrais guerriers», souligne Marc Madiot. Toujours souriant, l'Australien doit la plupart de ses succès à ses qualités de pistard, qui lui ont fait gagner trois médailles de bronze olympiques (poursuite individuelle et par équipes à Atlanta en 1996, poursuite individuelle à Sydney en 2000). Bradley Mcgee apprécie particulièrement la décoration. Il dévore les revues d'art-déco, entre deux chroniques qu'il expédie chez lui, à Sydney, à la revue «bicycling Australia».