Cyclisme. Si la première étape a été marquée par la victoire surprise du Suisse Rubens Bertogliati, la deuxième a connu le réveil d'un des trouble-fêtes : Oscare Freire. Deux étapes, deux poids totalement différents. Après le jeune suisse Rubens Bertogliati, qui avait remporté, dimanche, la première étape du tour de France, c'est le tour cette fois-ci au champion du monde, Oscar Freire, de frapper fort. L'Espagnol s'est adjugé la deuxième étape, lundi, à Sarrebruck pour se hisser à la neuvième position. Quant à Bertogliati, qui a sauvé son maillot jaune à l'issue de cette étape de 181 kilomètres, il a reconnu que la chance était de son côté. «Je ne pensais pas garder le maillot jaune. Je dois reconnaître qu'on a eu un peu de chance. Les échappées ont pris toutes les bonifications au cours de l'étape. Et Zabel, seulement 3ème, ne fait pas le plein non plus», a expliqué le Suisse, félicité par Lance Armstrong, avant le coup d'envoi de cette étape. «C'est un honneur pour moi. Maintenant, si demain j'ai encore le maillot, je dois jouer au loto», a jouté ce dernier. Malgré ses premiers débuts dans le tour, Freire, 26 ans, a pris le meilleur sur les vieux routiers de cette compétition : le champion d'Australie Robbie Mcewen, l'Allemand Erik Zabel, l'Australien Baden Cooke et l'Estonien Jaan Kirsipuu. «J'avais peur du public. Je suis toujours resté devant. J'ai pris la roue de Zabel. Mcewen m'a serré. J'ai donc pris davantage de risques. Je ne croyais vraiment pas gagner une étape sur le tour. Mon objectif était les classiques. Le tour devient triste pour Zabel. Mais lui aussi m'avait battu chez moi durant la Vuelta. C'est super, je suis heureux comme lors des championnats du monde», a déclaré l'Espagnol. La dernière ligne droite a été animée par les cyclistes du Crédit Agricole, à savoir le Français Sébastien Hinault et l'Allemand Jens Voigt qui avait pris l'initiative d'attaquer à 31 kilomètres de la ligne d'arrivée. Le troisième membre qui faisait partie de cette échappée n'était autre que Thor Hushovd. Distancé par ses compagnons après cent kilomètres de course, le Norvégien, victime de crampes, n'a pas pu tenir longtemps. Au classement général provisoire, le jeune suisse Bertogliati est toujours leader et compte désormais 2 secondes d'avance sur l'Allemand Zabel et 3 secondes sur le Français Laurent Jalabert et l'Américain Lance Armstrong. La troisième étape, qui devait se disputer, hier mardi, devait relier Metz à Reims. Le parcours est de 174,5 km. Pour Armstrong, Metz représente un bon souvenir. C'est là où il avait endossé le maillot jaune pour le déléguer, quelques jours plus tard, à Jaan Kirsipuu, avant de le reprendre pour ne plus le quitter jusqu'à Paris et de remporter son premier Tour de France.