Le directeur d'El Mundo utilise ce quotidien pour obliger le gouvernement socialiste à fermer les yeux sur "sa piscine". Le directeur du quotidien espagnol «El Mundo», Pedro J. Ramirez, n'oubliera peut-être jamais qu'il a été viré de la rédaction du journal Diario 16, suite à la pression du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) alors au pouvoir. C'était en 1989. Ramirez, qui était à l'époque le directeur de la rédaction de "Diario 16" menait une campagne diffamatoire à l'encontre du gouvernement de Felipe Gonzalez, notamment en accusant ce dernier d'être impliqué dans la création du mouvement dit "Los GAL", un groupuscule créé par des éléments de la Garde civile espagnole pour lutter clandestinement contre le mouvement terroriste basque, ETA. C'est pour cette raison que le directeur actuel d'El Mundo semble être décidé à utiliser tous les moyens afin de détrôner le parti socialiste espagnol et favoriser un retour des Populaires au pouvoir dans les élections de 2008, notamment en s'attaquant à la politique étrangère de José Luis Rodriguez Zapatero dont l'amélioration des relations entre le Maroc et l'Espagne. Mais, Ramirez a une autre raison personnelle pour tracasser le gouvernement espagnol, à savoir "l'affaire de la piscine". Il s'agit d'un scandale qui vient d'éclater autour d'une villa que le directeur d'El Mundo aurait bâtie dans un domaine public et dont la piscine a été installée sur un emplacement qui était réservé à la construction d'une route, et ce avec l'aval des autorités locales à Mallorca. Aujourd'hui, Ramirez tente de faire pression sur le nouveau gouvernement socialiste pour qu'il ferme les yeux sur cette violation flagrante de la loi en utilisant les colonnes du quotidien qu'il dirige.