L'opérateur télécoms britannique serait sur le point d'investir 3 milliards de livres pour s'acquérir les 44% de VU dans Cegetel. Le britannique Vodafone pourrait mettre 3 milliards de livres (4,7 milliards d'euros environ) sur la table pour racheter les 44% détenus par Vivendi dans la société de télécoms Cegetel qui contrôle notamment l'opérateur mobile SFR, selon l'édition dominicale de l'Observer. Selon le journal britannique, Vodafone, qui détient déjà 15% de Cegetel, a demandé à ses banques conseils UBS Warburg et Goldman Sachs de sonder le nouveau président de Vivendi, Jean-René Fourtou. Certains observateurs ont en effet estimé ces derniers jours que le conglomérat ne pourrait éviter les cessions d'actifs pour résoudre son problème de trésorerie à court terme et de désendettement. Des sources proches du dossier, ont toutefois indiqué dimanche à Reuters que l'intérêt de Vodafone pour Cegetel n'était certes pas un secret, mais qu'il n'y avait pas de discussions en cours actuellement et que l'article de l'Observer était prématuré et relevait de la spéculation. Un porte-parole de l'opérateur cellulaire britannique a pour sa part qualifié l'article de "spéculation pure" sans vouloir en discuter davantage. Vivendi n'était pas joignable dans l'immédiat. Selon le courtier indépendant Collins Stewart cité par le Financial Times de samedi, l'acquisition de Cegetel/SFR pourrait mettre en péril la notation financière de Vodafone. L'Independent on Sunday évoque également l'intérêt de Vodafone pour le groupe télécoms français et le replace dans un programme d'acquisition de 10 milliards de livres. L'information est également démentie par une source proche du dossier. Par ailleurs, selon le Sunday Times qui cite des sources de haut niveau proches de Vivendi, il aurait été signalé au conseil d'administration qu'il pourrait avoir à effectuer un paiement d'un milliard d'euros au Maroc, lié à l'accord de décembre 2000 sur le rachat de 35% de Maroc Télécom (pour 2,2 milliards de dollars). Cet accord donnait à l'Etat marocain, qui détient encore 65% de l'opérateur, la possibilité de vendre une nouvelle partie du capital à Vivendi. Le journal britannique ne mentionne toutefois pas la date d'exercice de l'option mais évoque en revanche un autre sujet de préoccupation. Il affirme que Vivendi pourrait essuyer des pertes importantes relatives à des investissements immobiliers à Berlin liés à sa filiale Vivendi Environnement.