Selon le dernier rapport de la BAD, juste après les attentats, le cours du brent a atteint les 30 dollars. Ce qui a profité à certains pays du continent noir. Les attentats du 11 septembre contre les Etats-Unis ont eu des retombées sur l'économie africaine, bien que le continent ait des liens plus ténus avec l'économie américaine, l'effet produit sur chaque pays dépendant de la structure de l'économie et de l'orientation préexistante des politiques. Juste après ces attentats, le cours du brent a momentanément franchi la barre des 30 dollars, ce qui a profité au Nigéria et à l'Angola, mais un peu moins au Cameroun, au Tchad, au Congo, à la Côte d'Ivoire, à la Guinée équatoriale et au Gabon, relève un rapport de la Banque Africaine de Développement (BAD). Depuis novembre 2001, le cours du pétrole a plongé, entraîné par le déclin de la demande, rappelle la BAD, ajoutant qu'il devrait se stabiliser aux alentours de 15 à 20 dollars le baril en 2002. Quant au cours de l'or, la banque souligne qu'il a, lui aussi, subi une brève embellie lorsque les investisseurs se sont détournés des marchés de changes, en perte de vitesse, pour privilégier les valeurs refuges solides et en particulier le métal jaune. Le cours de l'or a bondi à 300 dollars l'once, au bénéfice de pays producteurs comme d'Afrique du Sud, le Ghana, le Mali, la Tanzanie et le Zimbabwé, affirme la rapport, notant cependant qu'il y a peu de chance que cet effet perdure à moyen et à long termes. Selon la BAD, les mouvements de capitaux en Afrique pâtissent du ralentissement mondial et des attentats terroristes, ajoutant que la CNUCED avait prédit une baisse de 40% des flux mondiaux d'investissements étrangers (imputable essentiellement au ralentissement des opérations, à craindre que l'appréciation de l'euro ne s'accompagne d'un fléchissement des prix des produits de base, libellés dans un dollar faiblissant. « Pour maintenir sa compétitivité, la zone CFA pourrait se voir contrainte de dévaluer sa monnaie », estime le rapport de la BAD. Par ailleurs, l'institution financière africaine affirme que la dégringolade des produits de base a eu des répercussions terribles sur la pauvreté, indiquant que le déclin des cours des produits agricoles, en particulier, a encore aggravé la misère des agriculteurs ruraux.