La plupart des pays africains ont progressé dans la mise en place d'une politique et d'une gestion macroéconomiques saines, indique un rapport sur le développement en Afrique en 2005. Ce rapport, élaboré chaque année par le département de la recherche sur le développement de la Banque africaine de développement (BAD), étudie les performances macro-économiques dans le continent. Le document évalue également les perspectives de l'économie africaine à la lumière des changements récents à l'échelle mondiale et examine la gestion du secteur public en Afrique. Selon ce rapport, les résultats économiques de l'Afrique se sont largement améliorés en 2004. Au niveau régional, la croissance du PIB réel est passée à une moyenne de 4,4% en 2003 à 5,1% en 2004, soit un taux de croissance de 2,8% du PIB par habitant. C'est aussi le taux de croissance le plus élevé que l'Afrique ait enregistré depuis 1996, relève-t-il, ajoutant que la solidité des performances économiques globales tient à plusieurs facteurs, intérieurs et extérieurs. Sur le plan extérieur, les termes de l'échange se sont améliorés considérablement, essentiellement grâce à l'envolée des cours du pétrole et du nouveau renforcement des prix de la majorité des matières premières non pétrolières tels que les métaux. L'Afrique a également vu ses exportations s'intensifier sous l'effet du rebond de l'économie mondiale, conjugué au dynamisme de la demande asiatique pour sa production primaire. Ses opérations courantes se sont ainsi significativement améliorées, dégageant un excédent supérieur à 5,1 milliards de dollars en 2004. L'essor de ses exportations et les mesures d'allègement de sa dette ont également contribué à un déclin constant du service de la dette africaine. Le rapport estime que de nombreux pays ont poursuivi leurs programmes de réformes, notamment la privatisation des entreprises publiques, la réforme du secteur public et le renforcement du cadre réglementaire.