Carnets de route pour les élections. Aujourd'hui, nous publions le cinquième épisode de l'analyse du professeur Benyounes Merzougui sur le classement des candidats. L'adoption du système de liste fermée crée parfois des problèmes considérables dans les grands partis au moment du choix de leurs candidats. Cela vient du fait de la réduction de la superficie des circonscriptions électorales ou de la compétition pour un nombre limité de sièges à l'intérieur d'une seule circonscription. Résultat: il est très difficile pour une liste donnée de remporter deux postes a fortiori trois ou quatre. C'est ce qui explique les bagarres autour de la première place (tête de liste). Chaque parti dispose de son propre procédé pour arbitrer entre les différentes ambitions en fonction de la notoriété, de la position ou du degré de militantisme de chaque prétendant. Si les critères devant présider à la désignation des candidats doivent être démocratiques pour éviter éventuellement dissensions et départs des mécontents, qu'est ce qui empêcherait un parti par exemple d'organiser des primaires. Cette démarche permet à ceux qui veulent se présenter aux élections dans le cadre de la liste d'être désignés par voie de vote par leurs collègues du parti. C'est la position de chacun (le nombre de voix obtenues) qui déterminera le classement des uns et des autres sur la liste. Cette méthode a l'avantage d'introduire une bonne dose de démocratie et de transparence dans les investitures et permet aux partis de ne pas donner les accréditations aux seules baronnies et aux notabilités. C'est la seule méthode à même d'instituer à l'intérieur des formations politiques une espèce d'alternance par rapport à la responsabilité et à la représentativité et partant de renouveler la classe politique et des élites au pouvoir.