Dans l'affaire de recrutement par Al Najat de 30.000 Marocains à bord de bateaux de croisière, il y a de fortes chances pour que les agences de recrutement ne touchent aucune indemnité. Dans l'affaire des 30.000 emplois « proposés » par la société émiratie Al-Najat Marine Shipping, cinq agences privées de recrutement se partagent la mission de sélection des candidats à l'émigration. Chacune d'entre elles s'occupe d'un portefeuille de candidats à hauteur de ses capacités logistiques et de son expertise dans le domaine du travail intérimaire. 7000 dossiers sont pris en charge par RMO, 3000 par Général Intérim, 5000 par Select Team, 2000 par Egida et 5000 par Initiative Group. Le supplément, soit 8000 nouveaux candidats a été à son tour départagé entre les différentes agences de recrutement. Dans une lettre adressée par Réda Rami, directeur de l'agence Initiative groupe et coordinateur d'Al Najat au Maroc, aux différentes agences d'Intérim, ce dernier s'attelle à décliner sa responsabilité quant à n'importe quel problème pouvant intervenir dans le cadre de l'opération de recrutement. La même lettre a été adressée à l'Anapec (Agence Nationale de promotion de l'emploi et des compétences). Déjà, à ce niveau, seul le doute quant à la crédibilité de l'opération pouvait être à l'origine d'une telle précision dans la délimitation de responsabilité. A l'heure actuelle où le directeur de l'Anapec assure que l'opération est sur la bonne voie. Aucune des agences de recrutement n'a encore touché d'honoraires. En vertu des contrats qui les lient à Al-Najat, le montant de leurs honoraires s'établit à 100 dollars par candidat recruté. Al Najat prévoit de ne les payer qu'in fine. Pourvu qu'elles soient payées. Pourvu que les postes proposés ne soient pas fictifs. Pourvu que la demande de 30.000 personnes pour des emplois à bord de bateaux de croisière soit réellement émise par un soi-disant groupement composé de 40 compagnies maritimes.