Pourquoi pas ? Il s'agit en tout cas des toutes dernières recherches dans lesquelles se lance Ford Motor Company. Le constructeur américain entend collaborer avec Procter & Gamble, notamment dans l'échange de résultats. Les deux entreprises se tournant vers le biomimétisme pour imaginer de nouvelles solutions d'affaires. Il faut dire que depuis des années déjà, les chercheurs de Ford se penchent sur les moyens de rendre la fabrication d'automobiles plus durable. L'un de leurs défis majeurs concerne la colle utilisée pour faire adhérer les mousses aux plastiques et métaux, et qui rend les pièces démontés quasiment impossibles à recycler. Pour ce cas de figure, imiter les pattes collantes des geckos dans la conception des pièces révolutionnera l'industrie plastique au sein de l'automobile. Mais avant de comprendre comment fonctionnera le nouveau système Ford, une petite leçon de zoologie s'impose ! Les ventouses du lézard lui permettent d'adhérer à la plupart des surfaces sans liquides ou tension de surface. Le reptile peut alors se libérer facilement, sans laisser de traces résiduelles. Sachez ainsi qu'un gecko adulte pesant 70 grammes est capable de supporter un poids équivalent à plus de 130 kilos. «En l'espèce donc, le gecko est susceptible d'inspirer une foule d'innovations dans le domaine de l'adhérence et pour des applications mondiales chez Ford», explique Debbie Mielewski, chef technique principal pour les plastiques et la recherche de la durabilité chez le constructeur à l'ovale bleue. «Résoudre cette problématique pourrait engendrer de réelles économies de coûts et des économies pour l'environnement aussi, a déclaré Mielewski. Nous pourrions augmenter le recyclage des mousses et plastiques, et réduire davantage notre empreinte écologique». Porté par la méthode biomimétique, Ford a récemment organisé un forum, sur son campus de Dearborn, avec la participation de Procter & Gamble et L'Institut du biomimétisme, une organisation à but non lucratif engagée dans la promotion d'une recherche innovante inspirée de la nature afin de concevoir des solutions durables aux défis d'aujourd'hui. Près de 200 chercheurs et designers ont participé à cet événement qui leur a permis d'en apprendre davantage sur le biomimétisme et la façon d'appliquer cette approche dans leur travail.