Interview. Noureddine Benabdenabi est passé par toutes les étapes : joueur de basket-ball, manager, dirigeant de l'ASS, président de la ligue du centre et vice-président de la fédération royale marocaine de basket-ball, avant de prendre en main les destinées de cette même fédération. Aujourd'hui Le Maroc : La caravane du basket-ball constitue, actuellement, un événement pour tous les quotidiens nationaux. Pouvez-vous nous donner un aperçu sur son déroulement ? Noureddine Benabdenabi : Pour être clair et net, je vais m'adresser à vous en chiffre. La caravane du basket-ball, c'est d'abord un million de dirham, dix-sept villes, Salé, Casablanca, El Jadida, Dakhla et Bekane, en passant par Béni Mellal, Midelt etc…C'est 300 ballons qu'on va offrir à chaque passage, en plus de dix terrains de basket et 20 panneaux. C'est la mobilisation d'un car et d'un camion pendant vingt jours. C'est 500 joueurs par ville, dont 20 % de fillettes entre 10 et 15 ans. Avec un trajet, qui va au-delà de 5400 Km de route. Cette opération de grande envergure sera sponsorisée par Nestlé à qui nous rendons un virant hommage. Pouvez-vous nous parler de la convention triennale de partenariat avec la chaîne de 2M pour la retransmission du championnat national et de la coupe du trône? Depuis janvier 2001, nous avons signé une convention triennale de partenariat avec la chaîne de 2M pour la retransmission de rencontres du championnat d'élite, les demi-finales et les finales du championnat et de la coupe du trône. Tout ce que je peux avancer avec modestie c'est que, depuis cette date, la fédération, les clubs, la chaîne de 2M et tous les partenaires économiques (sponsors et annonceurs) sont amplement satisfaisants de ces retransmissions et de leurs retombées médiatiques et promotionnelles. Comment sont réparties les recettes des droits de retransmission ? Pour ne pas faire dissoudre cette recette au niveau des clubs, nous avons préféré investir les 2/3. C'est-à-dire deux millions de dirhams pour la construction du centre national du basket à Rabat et un million de dirhams est mis à la disposition des équipes nationales. A propos du centre national du basket-ball, où en est ce projet ? Nous nous sommes réunis à plusieurs reprises avec le ministre de la Jeunesse et des Sports. Les travaux vont bon train. La fédération va contribuer à hauteur de deux millions de dirhams, tandis que le ministère va, à son tour, mettre à la disposition de la fédération un terrain probablement aux environs du complexe sportif Moulay Abdellah. Un petit mot sur le livre d'or du basket-ball que compte éditer la FRMBB ? Une fois j'ai pris en main les destinées de la FRMBB, je n'ai trouvé aucune trace sur l'histoire du basket-ball au Maroc puisque toutes les personnes qui se sont succédées à la tête de la fédération ont ramené avec eux l'histoire. C'est pourquoi, j'ai décidé, avant de partir, de mettre sur pied ce livre d'or pour retracer l'histoire de ce sport, ses performances et ses hommes. Car personne de la nouvelle génération ne connaît Laghrissi, Sayed, Loufir, Sebbar, Diuori…pour n'en citer que ces derniers. A ce propos, je lance un appel à toutes les personnes qui peuvent nous aider s'ils disposent de documents, photos, articles, de bien vouloir se joindre à nous. Le système actuel du play-off est plus au moins tombé dans la monotonie. Est-ce qu'il n'y a pas une autre formule pour le revigorer ? C'est vrai. Le play-off a besoin de ce déclic pour le faire sortir de cette monotonie. On a ramené à maintes reprises des idées pour les clubs en s'inspirant des championnats étrangers. Mais ce processus tarde à venir, car nos clubs accusent une carence en moyens financier et matériel. Ces derniers ne fournissent pas assez d'efforts pour se procurer des sponsors et des annonceurs. C'est le seul procédé pour, au moins, égaler nos amis Tunisiens, chez qui chaque équipe joue 45 matchs par saison, soit dix de plus que les nôtres. Que pouvez-vous nous dire sur la formation des cadres et l'amicale des entraîneurs ? La FRMBB ne ménage aucun effort pour former et informer ses cadres. Les entraîneurs sont des partenaires de la fédération. Grâce à eux, à leur travail et leur dévouement que le basket-ball pourrait aller aux devants. A ce sujet, la revue Pivot va éditer un spécial sur le basket-ball au Maroc. Ils ont fait appel aux services de Houari, président de l'association des entraîneurs, pour les guider dans leur tâche.