Hicham Mandari, 39 ans, a (mal) fini dans la rubrique “Faits divers”. Retrouvé dans la nuit du 3 au 4 août mort d'une balle dans la tête dans un parking de Malaga, l'identité de la victime n'a été révélée que vendredi 13 août. Cette fois-ci, son assassin ne l'a pas raté comme les fois précédentes. Hicham Mandari, 39 ans, a (mal) fini dans la rubrique “Faits divers”. Retrouvé dans la nuit du 3 au 4 août mort d'une balle dans la tête dans un parking de Malaga, l'identité de la victime n'a été révélée que vendredi 13 août. Cette fois-ci, son assassin ne l'a pas raté comme les fois précédentes. En août 1999 en Floride où il a failli tomber lors d'une fusillade entre bandes rivales issues des milieux de la drogue et récemment en France où il a échappé à deux reprises à un attentat. Drôle de destin d'un personnage trouble qui a commencé son parcours d'apprenti-escroc au Maroc. Ici, dans son pays natal, il a grugé une camarilla de personnalités de la haute société auprès desquelles il se faisait passer pour un conseiller spécial de Feu S.M Hassan II avant de s'enfuir aux Etats-Unis en juin 1999 se signalant à l'opinion publique marocaine et internationale par un encart publicitaire publié dans le “Washington Post“ où il menace de faire des “révélations fracassantes“ de nature à ternir l'image du Roi défunt. Si ce n'est pas du chantage, cela y ressemble beaucoup. Celui qui est trempé dans une série de scandales, dont notamment celui de la falsification de la monnaie bahreïnie qui lui vaudra des séjours en prison aussi bien aux Etats-Unis qu'en France, restera jusqu'au bout fidèle à sa réputation de maître-chanteur doublé d'un proxénète en quête d'argent facile. N'avait-il pas été inculpé de chantage en septembre 2003 par la justice parisienne sur le président de la BMCE Othman Benjelloun et avoué lui-même avoir amassé un joli pactole dans certains pays du Moyen-Orient ? De l'escroquerie financière, il passe à la fumisterie politique. Après avoir longtemps prétendu être le conseiller spécial de feu Hassan II et annoncé dans un journal algérien la création du conseil national des Marocains libres, il a récemment dit, sans vergogne, être le fils du Roi défunt et exprimé son intention de créer une télé antimarocaine. De l'étranger, il n'a eu de cesse de menacer de faire des révélations embarrassantes pour la famille royale. Du bluff. Certains journaux hostiles au Maroc aussi bien en Algérie qu'en France sont allés cependant jusqu'à l'affubler de qualité d'opposant au nouveau régime marocain dans une tentative flagrante de gêner le Royaume. Peine perdue. Mandari n'avait ni l'étoffe ni la crédibilité de s'opposer à quoi que ce soit. Représentant à peine lui-même, il ne fut qu'un petit margoulin, à la fortune très douteuse, instrumentalisé et manipulé plus tard par des officines obscures qui n'ont jamais porté le Maroc dans leur cœur. Tel était celui qui crut pouvoir se payer une nouvelle virginité en déversant sa haine contre son propre pays. Mais à trop jouer avec le feu, on finit par se brûler. À Malaga, il a été certainement rattrapé par son passé récent de trafiquant en tout genre. Personne pour le pleurer ou regretter sa mort. Quant à ceux qui l'ont encouragé à persister dans la voie suicidaire de la mystification et du mensonge politique, ils pourront toujours verser des larmes de crocodile.