Un net repli des transactions immobilières au deuxième trimestre de l'année. Leur nombre a connu un fléchissement. Cette baisse est estimée à 7,9% après une hausse de 10,1% observée au titre des premiers mois de l'année. C'est ce qui ressort de l'indice des prix des actifs immobiliers dévoilé récemment par Bank Al Maghrib. Les transactions immobilières ont été fortement impactées par le ralentissement des ventes. Ces dernières ont fléchi de 11,2% pour les biens résidentiels et de 1% pour les actifs à usage professionnel. Toutefois, la Banque centrale relève dans son analyse du secteur immobilier une progression au niveau des transactions portant sur les terrains. L'évolution dégagée atteint à cet égard les 4,1%. Bank Al Maghrib indique par ailleurs que les prix des actifs immobiliers se sont accrus de 0,8 % par rapport au niveau identifié à la même période de l'année précédente. Une ventilation tirée principalement par la hausse de 3,8% des prix des terrains urbains et les régressions respectives des biens à usage professionnel et résidentiel (soit -1,2% et -0,3%). La tendance du marché immobilier par ville reste mitigée. Les prix des actifs immobiliers ont flambé au deuxième trimestre dans la région de Rabat–Salé-Témara. La hausse est de 2,8%, attribuable principalement à la progression de 3,7% des prix des actifs résidentiels et de 5,1% de ceux des terrains urbains. La région a connu, dans ce sens une régression des volumes des transactions. Estimé à 1,9 %, ce retrait reflète le recul de 4,3% des ventes des appartements et de 10,4 des biens à usage professionnel. Les ventes de terrains urbains ont enregistré des ventes en hausse de 0,6% au niveau de Rabat-Salé-Témara. Les prix des actifs immobiliers ont également grimpé à Tanger. Bank Al Maghrib met en relief dans ce sens une hausse de 1% par rapport au premier trimestre de l'année. La banque centrale lie cette progression à l'accroissement des prix des appartements et des terrains urbains. En contrepartie, les transactions ont de nouveau replié à Tanger soit un taux de 30,2% résultant de la baisse de 32,3% des ventes des appartements. La capitale économique a présenté une tendance inverse. Les prix des actifs immobiliers ont baissé à Casablanca de 1,6% et ce après une progression estimée à 1,8% à fin mars dernier. Cette baisse est expliquée par l'essoufflement des prix des appartements. Ces derniers ont reculé de 3,9% au deuxième trimestre de l'année. Toutefois, les transactions immobilières ont eu du mal à décoller à Casablanca. Leur nombre a accusé d'une baisse de 8,8% due à la baisse du résidentiel (7,4%), du foncier (18,5%) et du professionnel (19,6%). En outre, une stagnation des prix a été relevée au niveau de Marrakech. Ainsi, l'indice des prix actifs immobiliers à la ville ocre est resté quasiment inchangé comparé au trimestre précédent (1,9%). D'après Bank al Maghrib, les transactions ont diminué de 5,1% par rapport au premier trimestre, reflétant le recul de 9,8% des opérations portant sur les appartements à Marrakech. Agadir berce également dans la stagnation. L'indice des prix des actifs immobiliers n'a pas évolué par rapport au premier trimestre de l'année, recouvrant des diminutions des prix de 3,5% des appartements et de 0,1% du foncier au moment où les prix des maisons ont connu une hausse de 10,5%. Les transactions immobilières à Agadir ont grimpé de 2,8 % par rapport aux trois premiers mois de l'année. Cette progression résulte de la hausse de 7,6% des ventes des appartements. Agadir a connu , en revanche, un repli des transactions des biens à usage professionnels et des terrains urbains. La baisse est évaluée respectivement de 23,6% et 8,4%.