Etudier aux Etats-Unis est le rêve de bien des bacheliers. Il reste que le coût des études demeure très élevé. C'est dans ce sens que Dar America a organisé la semaine dernière une conférence pour expliquer le système relatif à l'octroi des bourses sur le territoire américain. La problématique étant liée à la cherté des études. Si en effet les études aux Etats-Unis sont réputées pour être de bonne qualité, il est évident qu'elles ne sont pas à la portée de toutes les bourses. La formule des bourses représente néanmoins l'option pour réduire les coûts et les ramener à des normes plus réalisables. Plusieurs exemples de bourses d'études octroyées par le pays d'origine, le pays d'accueil, et parfois même par les établissements d'enseignement supérieur sur la base du mérite ont été détaillés à l'occasion. Chaque université ayant ses propres critères en fonction de son système d'admission et de quota aussi. Les bourses sont régies en fait chaque année par une commission et selon le budget, l'enveloppe globale allouée varie d'une année à une autre. Les universités privées bénéficiant d'un tour de table d'actionnaires solide sont celles qui ont le plus de moyens à octroyer des bourses de mérite. D'ailleurs, lors du Salon des universités américaines qui a eu lieu l'an dernier dans un des hôtels de Casablanca, les frais de scolarité des universités privées atteignent parfois les 44.000 dollars/an et les dépassent dans le cas de certaines universités prestigieuses qui ont des filiales en dehors du continent. Le calcul est vite fait et là aussi les personnes qui s'aventurent sur cette voie doivent savoir que l'octroi de la bourse n'est pas reconductible automatiquement! Une mère d'un bachelier, parti à San Diego après avoir décroché le bac français au lycée Louis Massignon, en témoigne. «Notre fils a décroché une bourse de mérite qui a pu financer les 75% des études la première année. Sauf qu'à la seconde année le pourcentage a diminué en raison du budget global. Les parents ont été acculés à combler la différence.». C'est bien dans cette optique que la représentante de Dar America a énuméré des universités qui octroient des bourses. Certaines pouvant aller jusqu'à 100% de financement. D'autres n'ont pas de système de bourses… Certaines opportunités de travail sont aussi offertes aux étudiants pour financer leurs études au sein des campus. Le volume horaire étant réglementé en fonction des saisons universitaires. Il existe aussi un système d'octroi de bourses dites libres. Elles ne vont pas directement à l'université pour payer les frais de scolarité. Selon l'étude de dossier, les étudiants peuvent bénéficier d'une aide financière (Grant) en cash pour subvenir à leurs besoins au quotidien (loyer, nourriture, habits, etc.). Bref, les jeunes devront faire leur recherche en avance pour dénicher les filons s'ils souhaitent étudier au pays de l'Oncle Sam. Depuis 1951, l'organisation Amideast œuvre, par ailleurs, pour augmenter les opportunités d'éducation en faveur des étudiants marocains. L'organisme américain à but non lucratif se positionne dans des actions ayant trait à l'éducation, la formation et le développement international, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Parmi ses prérogatives, la gestion des bourses et des programmes d'échanges comme le Fulbright Foreign Student Program représente l'une des plus connues. Son impact va toutefois au-delà. «Aujourd'hui, les programmes et services Amideast affectent la vie d'un demi-million de personnes par an, améliorant ainsi la qualité et l'accès à l'éducation, renforçant les institutions locales et développant les compétences linguistiques et professionnelles indispensables à la réussite dans l'économie mondiale», avancent les responsables de l'organisation. Pour rappel, les Etats-Unis d'Amérique ont accueilli 886.000 étudiants étrangers, dont 92.618 de la région MENA pour l'année 2013-2014. En tête, arrive l'Arabie Saoudite avec 53.919 étudiants, suivie du Koweït avec 7.288 et l'Egypte avec 2.832. Pour les pays du Maghreb, le nombre des étudiants aux Etats-Unis a dépassé les 3.000 au cours de la même période. Le plus grand nombre provenait de la Libye (1.379), suivie du Maroc (1.324), la Tunisie (538) et l'Algérie (173). Le coût représentant le principal frein. La possibilité existe toutefois.